Wall Street ouvre en baisse dans le sillage des Bourses européennes

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à New York (Photo : Stan Honda)

[04/06/2015 13:57:41] New York (AFP) Wall Street a ouvert en baisse jeudi, dans le sillage de Bourses européennes déstabilisées par la hausse des taux obligataires et les atermoiements dans les discussions entre la Grèce et ses créanciers: le Dow Jones perdait 0,39% et le Nasdaq 0,22%.

Vers 13H45 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 71,27 points à 18.005,27 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 11,34 points à 5.087,89 points.

L’indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, reculait de 0,34%, soit 7,13 points, à 2.106,94 points.

Mercredi la Bourse de New York avait fini en hausse, surtout portée par le déclin du marché obligataire et la conjoncture européenne, tandis que les indicateurs américains restaient plutôt encourageants: le Dow Jones a gagné 0,36% à 18.076,27 points et le Nasdaq 0,45% à 5.099,23 points.

“La Grèce concentre l’attention, un accord n’étant toujours pas en vue”, ont souligné les analystes de Charles Schwab. En plus, ont-ils ajouté, “les gens sont mal à l’aise après la hausse des taux obligataires et de l’euro” qui ont suivi un discours du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi.

M. Draghi a relevé mercredi les prévisions d’inflation en zone euro et réaffirmé qu’il comptait poursuivre la politique d’assouplissement quantitatif en cours, mais il a aussi averti qu’il fallait s’habiter “à des périodes de volatilité accrue” sur les marchés.

“On peut débattre des raisons pour lesquelles cela se passe comme ça”, a noté Patrick O’Hare, chez Briefing.com. “L’optimisme est relancé sur la zone euro (…) et cela conduit les investisseurs à s’indigner des bas taux de rendements qu’ils obtiendraient en prêtant au gouvernement”, ce qui entraînerait donc un mouvement de vente des obligations d’Etat et donc une hausse de leur rendement.

“D’un autre côté, il se dit beaucoup que la montée des taux reflète un manque de liquidités sur le marché des dettes souveraines”, a ajouté M. O’Hare.

En tout état de cause, les soubresauts sur le marché obligataire se calmaient à l’ouverture de Wall Street: le rendement des bons du Trésor à 30 ans atteignait 3,060% après avoir touché 3,157% vers 08h45, et terminé la journée de mercredi à 3,104%. Celui des bons à 10 ans atteignait 2,341%, contre 2,424% durant la nuit et 2,366% mercredi soir.

Le dossier grec pour sa part restait un poids, avec les incertitudes qu’il entraîne sur le remboursement dus au FMI et l’avenir de la zone euro.

Une nouvelle réunion de haut niveau devrait avoir lieu vendredi soir à Bruxelles pour trouver un accord permettant le déblocage d’une aide financière vitale pour Athènes, alors que les contacts se multiplient entre capitales européennes.

Du côté des indicateurs, les investisseurs devaient de nouveau faire la part des choses entre des données mitigées aux Etats-Unis: d’une part les demandes hebdomadaires d’allocation chômage ont reculé plus que prévu, nouveau signe de bon augure avant la publication des chiffres mensuels officiels de l’emploi vendredi. Mais parallèlement la productivité a accéléré sa baisse au premier trimestre, avec un déclin de 3,1% en rythme annualisé, pire que ne l’avaient prévu les analystes.

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