La Fed devrait repousser la 1re hausse des taux d’intérêt au début de 2016, selon le FMI

246f42dbf015bbb0ba4e72fedd33b01e975adef5.jpg
étaire international à Washington Dc, le 6 mai 2015 (Photo : Mandel Ngan)

[04/06/2015 14:05:50] Washington (AFP) Le Fonds monétaire international a de nouveau réduit jeudi sa prévision de croissance pour les Etats-Unis à 2,5% en 2015 et enjoint la Fed de patienter jusqu’au début 2016 pour une première hausse des taux d’intérêt.

Dans son examen annuel de l’économie américaine, le FMI a révisé en baisse ses prévisions de croissance de l’économie américaine à 2,5% en 2015 et 3% en 2016, au lieu des 3,1% qu’il prévoyait il y a moins de deux mois pour ces deux années.

En revanche, le FMI a légèrement relevé ses projections sur l’inflation à 0,7% en 2015, au lieu de 0,4% précédemment. Il estime que l’objectif de 2% d’inflation de la Réserve fédérale ne sera pas atteint avant le milieu de 2017.

Dans cet esprit le Fonds juge qu’une hausse des taux d’intérêt, qui serait la première en presque neuf ans, ne devrait intervenir qu’au premier semestre 2016 alors que la présidente de la Fed Janet Yellen et le Comité monétaire visent un relèvement des taux dès cette année.

Selon le FMI, la Fed devrait attendre davantage “de signes tangibles d’augmentation des salaires et des prix” avant d’entamer une normalisation de sa politique monétaire.

“Retarder une hausse des taux apporterait une précieuse assurance contre des risques de désinflation”, estime le Fonds qui juge qu’il faudrait “conserver les taux d’intérêts sur les fonds fédéraux entre 0 et 0,25% jusque pendant la première moitié de 2016”. Ils sont à ce niveau depuis fin 2008.

Ce relèvement des taux, le premier en presque neuf ans, pourra provoquer “une volatilité importante”.

Le FMI invite aussi la Fed à améliorer sa communication en tenant désormais une conférence de presse après chaque réunion de politique monétaire, au lieu d’une fois sur deux actuellement.

Le Fonds estime par ailleurs que la récente appréciation du dollar au cours des 12 derniers mois rend le billet vert “modérément surévalué”, mais qu’il y a risque pour une nouvelle appréciation qui serait “néfaste”.