La création de zones de libre-échange (ZLE) entre la Tunisie, l’Algérie et la Libye et la mise en place des infrastructures pour développer ces zones sont les principales réformes qui s’imposent au gouvernement tunisien. C’est ce qu’estime Yassine Brahim, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale.
Intervenant au 3ème Forum de Tunis, tenu jeudi 4 juin au siège de la Maison de l’entreprise, sur le thème “la Tunisie et ses pays voisins: risques communs et solutions partagées”, M. Brahim a mis l’accent sur la nécessité d’évaluer la situation des zones frontalières du pays qui se caractérisent, actuellement, par un faible taux de développement avec l’Algérie et la Libye et par des échanges commerciaux non-organisés dominés par le commerce informel.
Il s’agit d’attirer, selon lui, les investisseurs étrangers, pour investir dans les zones frontalières, surtout que des promoteurs libyens ont exprimé leur volonté d’investir en Tunisie.
Il a également rappelé que des réformes ont déjà été mises en place par le gouvernement à moyen et à long termes et devraient dynamiser l’économie du pays tout en assurant la stabilité sociale.
De son côté, Shanta Devarajan, économiste en chef pour la région Moyen-Orient et Afrique du nord à la Banque mondiale (BM), recommande d’assurer une synergie entre la Tunisie et les deux pays voisins (Algérie et la Libye) et d’harmoniser la politique des taxes d’impôts au niveau des trois pays, en vue de développer les zones frontalières.
Il a rappelé que l’économie informelle coûte à la Tunisie 1,7 milliard de dollars et représente la moitié des échanges commerciaux entre la Tunisie et la Libye, selon les études menées par la BM.