Dans sa dernière analyse de la conjoncture internationale, le Conseil d’administration de la BCT souligne que le taux de chômage aux Etats-Unis a baissé pour atteindre 5,4% au mois d’avril 2015, soit son plus bas niveau depuis mai 2008, contre 5,5% en mars.
Pour la Zone euro, on a assisté une stabilité du taux de chômage, soit 11,3% au mois de mars dernier.
Quant à l’indice global des prix des produits de base du FMI, il a enregistré, en avril dernier, une hausse de 2,5% d’un mois à l’autre. Cette tendance s’explique, essentiellement, par l’accroissement des prix de l’énergie (5%) en rapport avec l’orientation récente des prix du pétrole à la hausse, surtout avec l’amélioration de la demande mondiale, d’une part, et le recul de la production à coût élevé comme celle du pétrole de schiste, d’autre part.
En glissement annuel, l’indice général des prix a poursuivi sa baisse, au cours du même mois, soit -35%, suite notamment à la contraction des prix de l’énergie (-43%), des produits alimentaires (-22,8%) et des métaux (-21,1%).
Les niveaux de l’inflation sont demeurés généralement faibles dans la plupart des pays avancés. En effet, le taux d’inflation est demeuré négatif aux Etats-Unis, où il a atteint -0,1% en glissement annuel en mars 2015, après avoir été stable le mois précédent, et ce en rapport surtout avec la baisse importante des prix de l’énergie.
Dans la Zone euro, la période de déflation semble être plus courte que prévu d’après la plupart des analystes et selon les dernières statistiques concernant l’évolution de l’inflation. Ainsi, le taux d’inflation a enregistré une stabilité au mois d’avril 2015, contre -0,1% en glissement annuel en mars dernier. Cette tendance est imputable, surtout, à une baisse moins accentuée des prix hors énergie (-5,8% contre -6%).
Toutefois, les risques de résurgence de la déflation dans la zone persistent, surtout avec le maintien du chômage à des niveaux élevés, ce qui constitue une source de tensions sur les salaires et plus généralement sur les prix.
La Réserve fédérale américaine (FED) a maintenu inchangé son taux d’intérêt directeur (de 0% à 0,25%), lors de sa dernière réunion tenu le 29 avril 2015, en relation avec l’apparition récemment de certains indicateurs économiques négatifs et avec l’amélioration, insuffisante, du niveau de l’emploi, outre la persistance du taux d’inflation à de faibles niveaux en deçà du niveau cible de la FED.
Dans ce contexte, il est prévu que l’augmentation attendue du taux d’intérêt directeur au mois de juin prochain soit reportée et que cette décision soit désormais plus tributaire du degré d’amélioration de l’économie américaine au cours de la prochaine période, après avoir éprouvé quelques difficultés durant les premiers mois de l’année en cours.
De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) semble décidée à poursuivre le programme d’assouplissement quantitatif conformément au calendrier annoncé lors de son entrée en vigueur depuis mars dernier, mettant fin ainsi aux craintes des opérateurs concernant un retrait anticipé de ce programme, surtout avec la sortie de la Zone euro de la déflation au cours du mois d’avril dernier.
Source : BCT