Ascenseurs : un tiers des salariés d’Otis en grève

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ège social de la branche française du groupe américain Otis, le 20 juin 2012 à La Défense (Photo : Joel Saget)

[08/06/2015 09:43:48] Paris (AFP) Un tiers des salariés du groupe Otis, qui gère 160.000 ascenseurs en France, était en grève pour la défense de l’emploi et de leurs conditions de travail, a indiqué la direction lundi.

Le mouvement social initié par l’intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) a conduit à de nombreuses “interventions des pompiers” au cours du week-end dernier, les salariés d’astreinte ayant lancé la grève dès vendredi en province, a déclaré à l’AFP Franck Pfister (CFDT).

Quelque “3.200 pannes en attente” ont été relevées lundi matin par le syndicaliste. “La mobilisation est massive”, selon lui, avec des rassemblements organisés “partout” en France, notamment à Lille, Nancy, Strasbourg, Marseille, Clermont-Ferrand et Bordeaux.

La direction du groupe Otis, qui emploie environ 4.900 salariés, a indiqué à l’AFP qu’un tiers de son personnel était en grève, évoquant un mouvement “assez diffus sur toute la France”.

L’entreprise s’est “organisée pour fournir les mêmes services à nos clients” qu’habituellement, a précisé un porte-parole de la filiale du groupe américain United Technologies Corporation. “La priorité va aux personnes bloquées en cabine”, qui ne doivent “jamais tenter de sortir par leurs propres moyens”, rappelle-t-il.

Une rencontre avec les organisations syndicales devait se tenir en fin de matinée, a précisé la direction.

“Les techniciens sont prêts à retourner le plus vite possible au travail, mais il faut que derrière il y ait des revendications qui aboutissent”, prévient M. Pfister.

Les grévistes s’élèvent contre un projet de plan social portant sur 170 suppressions de postes et la charge de travail induite par la baisse à venir des effectifs. Ils protestent également contre l’absence d’augmentation salariale collective en 2015.

La précédente grève en 2011, pour les mêmes motifs, avait duré neuf jours, sans que les revendications des syndicats soient satisfaites.