Sadreddine Kallel, maître de conférences à l’Institut national agronomique de Tunisie (INAT), lance une alerte sur la page de l’association ATUDAR (Association tunisienne de développement agricole et rural), concernant le phénomène de dépérissement bactérien des oliviers qui peut attaquer les oliveraies tunisiennes, si des mesures de prévention ne sont pas prises.
D’après son analyse, ce phénomène est à l’origine d’une diminution du rendement de 10% des oliveraies dans la région italienne de Puglia et de 4% de la production de l’huile d’olive en Italie. Ce chiffre est appelé à augmenter dans le futur puisque les arbres matures meurent et ne produisent plus, a expliqué l’expert.
Il évoque, à ce sujet, la Xyllela fastidiosa, une bactérie qui brûle l’olivier et qui menace plusieurs plantes dans le pourtour méditerranéen, dont l’olivier.
La Tunisie doit se protéger dans l’urgence et mettre en place le “Pest risk analysis” sur cette bactérie, pour ce qui est de plusieurs plantes hôtes ornementales comme le LAURIER ROSE, préconise l’expert.
D’après lui, “il ne suffit pas d’interdire l’importation de l’olivier, dont plusieurs variétés ont été importées de l’Europe, mais aussi surveiller les plantes hôtes parmi les plantes ornementales existantes en Tunisie, telles que le laurier sauvage, l’Acacia, l’amandier, le Vinca, Catharanthus, Polygala, Westringia.
Il appelle aussi à mettre en place une cellule de suivi Pour surveiller cette maladie qu’il qualifie de “maladie du siècle”.