Le président de la République Béji Caid Essebsi a tenu, lundi après-midi, un point de presse à la suite d’entretiens dans le cadre des deuxièmes sessions du sommet du G7 et d?une entrevue avec le chef du gouvernement italien, Mattéo Renzi, axée sur la lutte contre l’émigration clandestine.
BCE a déclaré aux journalistes qu’il a fait part aux membres du G7 du long parcours, non sans difficultés d’ordre économique, social et sécuritaire, accompli par la Tunisie depuis la révolution ainsi que de la conviction du pays et de ses dirigeants que «la démocratie ne s’invente pas, mais elle se pratique ».
Il s’est dit optimiste et convaincu que les choses vont évoluer et que d’ici la fin de cette année, “nous créerons le climat favorable au retour des investissement ?”. Nous sommes sur la bonne voie, mais nous irons plus vite avec le soutien de la communauté internationale.
Le président de la République a, à cet effet, encore une fois rappelé que la Tunisie ne dispose pas d’une culture ni des moyens pour combattre le terrorisme, car c’est un phénomène étrange à la société tunisienne, nécessitant un appui de la part de la communauté internationale et une lutte concertée et commune.
«Il faut aussi combattre ce fléau en agissant sur les causes, tel le chômage et en apportant des solutions aux problèmes de la pauvreté et de la marginalisation des régions», a déclaré BCE. Il a ainsi admis avoir calculé, avec le gouvernement actuel, l’ampleur de ce phénomène de pauvreté dans les régions et constaté qu’un citoyen, habitant les régions défavorisées, a 5 fois moins de chances d’en sortir qu’un autre résidant sur les régions côtières.
Le chef de l’Etat estime aussi que le terrorisme est une menace pour tout le monde et qu’aucun pays qu’il soit de l’Est ou de l’Ouest, du Sud ou du Nord n’est à l’abri de cette menace. A cet effet, son entretien avec le chef du gouvernement italien Mattéo Renzi, a été axé sur cette question de lutte commune contre le terrorisme et l’émigration clandestine.
D’après le porte-parole de la présidence de la République, Moez Sinaoui, l’entretien s’est articulé autour de trois axes : la coopération dans le domaine de la sécurité, à travers le renforcement des équipements de l’armée et des forces de l’ordre tunisiennes pour mieux contrôler les frontières, la coopération en vue de renforcer la lutte contre l’émigration clandestine et la coopération bilatérale afin de trouver une solution au conflit en Libye, à travers des concertations entre les deux pays voisins.