S&P confirme la note des Etats-Unis à “AA+”, perspective stable

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s (Photo : Eric Piermont)

[11/06/2015 05:58:14] New York (AFP) L’agence de notation Standard and Poor’s a confirmé mercredi à “AA+” la note des Etats-Unis, l’assortissant d’une perspective stable mais en mettant en garde contre l’importance de la dette et la désunion politique.

“La force des Etats-Unis en matière de crédit repose sur son économie diversifiée et résistante, sa forte souplesse en matière de politique économique et sa position unique d’émetteur de la principale monnaie de réserve mondiale”, souligne S&P.

“Mais le fort niveau de la dette du gouvernement ainsi que le manque de cohésion politique entre les principaux partis au Congrès, qui résulte en une politique à court-terme, pèsent sur la note”, estime l’agence.

S&P avait retiré en août 2011 aux Etats-Unis le très couru “Triple A”, réservé aux pays en excellente santé financière.

“Même si le fardeau de la dette semble s’être stabilisé, il va vraisemblablement encore augmenter d’ici la fin de la décennie si des mesures à moyen terme ne sont pas prises pour dégager des recettes supplémentaires ou réduire les dépenses non-discrétionnaires”, souligne-t-on de même source.

La perspective reste stable avec moins d’un tiers de chances que la note soit modifiée dans les deux prochaines années en raison de la force de l’économie américaine.

Mais l’agence rappelle que le poids de la dette par rapport au Produit intérieur brut (PIB) a doublé depuis 2007 et que le manque d’union politique empêche des réformes nécessaires.

Nonobstant, les Etats-Unis se situent avec un revenu par tête de 56.000 dollars en 2015 au 11e rang des 129 pays notés par S&P, et le rythme de la reprise depuis la crise de 2008/2009 est supérieur à celui d’autres économies comparables, souligne l’agence.

La croissance potentielle à long-terme devrait toutefois se situer autour de 2%, reflétant le vieillissement de la population, le fait que le taux de la population active est au plus bas depuis 36 ans et que les gains en matière de productivité ont été plus faibles sur la dernière décennie que la moyenne depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.