à Bruxelles (Photo : John Thys) |
[12/06/2015 14:49:16] Bruxelles (AFP) La zone euro a discuté de la possibilité d’un défaut grec, si les discussions entre Athènes et ses créanciers n’aboutissent pas dans les jours qui viennent et conduisent le pays, à court d’argent, à ne pas rembourser le FMI en fin de mois, ont indiqué plusieurs sources européennes.
“Les créanciers et les Etats membres ont décidé de commencer à envisager les conséquences d’un non-remboursement de la Grèce et au-delà”, a indiqué une source européenne.
“Un défaut (grec) est en discussion”, mais ce n’est pas la même chose qu’un “Grexit”, terme désignant une sortie de la zone euro, a souligné une seconde source européenne.
“C’est pour se préparer au pire des scénarios. Les Etats membres voulaient savoir ce qu’il en était”, a confirmé une autre source au fait des discussions.
Ce scénario a été mis sur la table lors d’une réunion de l’Euro Working Group, l’instance préparatoire de l’Eurogroupe, qui se déroule depuis jeudi à Bratislava (Slovaquie).
L’information a secoué les places financières. La Bourse de Paris s’est enfoncée au point de perdre brièvement plus de 2%, tandis que Wall Street ouvrait en baisse.
La Bourse d’Athènes a chuté de 6,06% une demi-heure avant la clôture de la séance.
Le gouvernement grec est acculé à trouver un accord d’ici la réunion de l’Eurogroupe jeudi prochain à Luxembourg. Ses créanciers veulent des nouvelles concessions d’Athènes pour lui verser l’aide financière, en suspens depuis des mois.
“L’idéal serait qu’il y ait un accord d’ici jeudi prochain. (?) Si les Grecs travaillent ce week-end et envoient une proposition lundi, ça peut fonctionner. S’ils envoient une proposition mercredi (?), ce sera forcément beaucoup plus compliqué” pour l’Eurogroupe, a commenté une source européenne.
“Un accord est nécessaire, la balle est dans le camp grec”, a pour sa part réaffirmé le porte-parole de la Commission européenne, Margaritis Schinas.
Le 30 juin, la Grèce doit rembourser 1,6 milliard de prêts du FMI et des doutes subsistent sur sa capacité à honorer cette échéance sans le déblocage de 7,2 milliards d’euros restant à verser dans le cadre du deuxième plan de sauvetage au pays, en cours depuis 2012. Ce plan expire également à la fin du mois.