Au troisième jour du Salon international de partenariat industrie et de l’innovation, qui se déroule dans sa 4e édition au Parc des expositions du Kram, nous effectué un tour pour nous imprégner de l’ambition qui y règne aussi bien du côté des exposants que de certains visiteurs.
Disons-le tout de suite: le moral n’est pas vraiment au beau fixe, dans l’ensemble, à quelques exceptions près. Cependant, les raisons invoquées diffèrent d’un exposant à un autre.
Les mécontents…
En effet, certains se plaignent du “peu“ de visiteurs, estimant que le Salon n’a pas été suffisamment médiatisé. Pour eux donc, comme vous l’aurez compris, la faute incombe à la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis. Possible. Ceci dit, en tant que journalistes, nous pouvons attester que jamais ce Salon, au cours des trois premières éditions, n’avait été autant médiatisé.
Toujours dans cette catégorie, d’autres estiment que le gouvernement ne s’implique pas dans la promotion des événements économiques, y compris donc le Tunis-Medindustrie. D’ailleurs, ils disent même que le ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Zakaria Hamad, ne s’est intéressé aux exposants tunisiens que furtivement, entendre par-là qu’à ses yeux la vingtaine d’exposants étrangers comptait plus que les autres, pourtant 5 fois nombreux.
Parmi ces “mécontents“, il y en a qui vont plus loin dans leur récrimination, et appellent les pouvoirs publics à soutenir davantage les entreprises, creuset de création de richesses dans notre pays.
Les satisfaits…
Mais, il y a aussi qui sont satisfaits du Salon, en termes de visites… C’est notamment le cas des représentants de la société française, EPI de Loire. Après avoir exporté sur la Tunisie des consommables pendant des années, ils ont jugé nécessaire de créer une filiale en Tunisie pour se rapprocher de leurs clients. Mais pas seulement, «nous comptons faire de la Tunisie une tête de pont pour conquérir d’autres marchés au Maghreb et en Afrique».
Ils estiment que «le site Tunisie est clairement intéressant, en termes de visibilité, de marché…».
Tout ceci pour dire qu’on organise une manifestation commerciale, nationale ou internationale, même dans les conditions les plus optimales qui soient, il n’est jamais sûr de satisfaire tout le monde. Mais comme nous l’a expliqué Mounir Mouakhar, «à la Chambre de commerce et d’industrie de Tunisie, nous avons déployé tous nos efforts, à notre niveau, pour la réussite de cette 4e édition du Salon internationale de partenariat industrie et de l’innovation».
Toutefois, nous continuons à le rappeler: les autorités ne font pas assez là où il faut, c’est-à-dire aider, appuyer les créateurs de richesses dans notre pays. Pour illustrer notre propos, il n’y qu’à voir cette absence des officiels au Salon. Imaginons un seul instant l’effet que cela aurait eu si on avait dit, même à 5 mois du Salon Tunis-Medindustrie, que c’est le président de la République ou le chef du gouvernement ou bien les deux ensemble qui allaient procéder à son inauguration. Mais bon, avec “si“ la Tunisie serait le pays heureux du monde!