70% des pneus en Tunisie proviennent du marché parallèle. Ces pneus, souvent de qualité non certifiée, ont causé des accidents ayant fait près de 1.200 morts et blessés, selon le PDG de la société “JOMAA” pour les pneus, Zied Jomâa.
Lors d’une rencontre organisée vendredi à Tunis, Jomâa a mis l’accent sur l’amplification des pertes financières pour les entreprises exerçant dans l’industrie pneumatique, pouvant ainsi entraver la dynamique économique et intensifier la crise.
Il a fait observer qu’au cours des deux dernières semaines, “de grande quantités de pneus d’occasion ont été importées, d’une manière illégale au profit des chauffeurs de taxis et de louages, ce qui pourrait représenter un danger pour les citoyens et un facteur majeur d’amplification des problèmes économiques dont souffre le pays”.
Les participants à cette rencontre ont évoqué les retombées négatives du développement du marché parallèle des pneus sur le secteur formel, puisque ce marché monopolise les besoins locaux en ces produits.
Ils ont donné des éclairages sur le volume des dégâts humains et matériels occasionnés par l’économie parallèle, qui fragilise l’industrie locale et réduit les ressources financières en termes d’impôts sur les opérations commerciales ordinaires.
Ils recommandent, par ailleurs, de lutter contre le marché parallèle à travers le renforcement du contrôle et de la vigilance des services douaniers sur les frontières. Ils soulignent également la nécessité d’intensifier le contrôle sur les marchés intérieurs.
La rencontre a été organisée conjointement par les ministères du Commerce, de l’Industrie et du Transport, la société JOMAA SA pour les pneus et la Société Tunisienne des Industries Pneumatiques (TIP).