à Paris le 16 juin 2015 (Photo : GUILLEMETTE VILLEMIN) |
[16/06/2015 12:09:53] Paris (AFP) La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu s’est refusée mardi à évaluer l’impact budgétaire de la rénovation des grilles de salaires des fonctionnaires, proposée par le gouvernement, qui doit se traduire par des augmentations à partir de 2017.
“Je ne donne pas d’enveloppe. (…) C’est une dépense sur un temps long”, a déclaré la ministre au cours d’une conférence de presse, après avoir présenté aux syndicats des mesures pour rendre les carrières des quelque 5 millions de fonctionnaires plus attractives.
Pour 2016, aucune dépense n’est prévue à ce stade. La ministre a toutefois mis en avant le fait que le projet d’accord prévoyait “un rendez-vous salarial annuel qui, pour 2016, aurait lieu au printemps”, ce qui permettra d’envisager une augmentation générale des salaires, via une hausse du point d’indice, en fonction de la conjoncture.
Elle a reconnu que le gel de ce point, qui sert de base au calcul des salaires, était un objet de crispation, mais a souligné qu’il constituait “une contribution forte à la diminution de l’endettement du pays”, l’économie dégagée entre 2010 et 2015 ayant été de 7 mds d’euros.
Elle a aussi expliqué que dès 2016, une partie des primes des agents serait transformée en point d’indice, ce qui ne se traduira pas par des augmentations, mais permettra une revalorisation des retraites.
Pour améliorer les carrières, le gouvernement entend revoir toutes les grilles de rémunération d’ici à 2020, celles-ci n’étant “plus adaptées”, a expliqué la ministre.
Le premier impact des mesures, qui doivent porter principalement sur les débuts et fins de carrière, n’interviendra pas avant 2017. Cela se traduira de façon différenciée selon les agents, mais ceux en début de carrière devraient toucher entre “30 et 40 euros bruts” de plus et jusqu’à “70 euros” pour les catégories A (cadres) en 2017, a détaillé la ministre.
Un professeur en début de carrière touchera ainsi 74 euros bruts par mois supplémentaires, un(e) assistant(e) social(e) 40 euros et un agent de propreté 31 euros.
Mme Lebranchu a souligné que ces propositions devraient faire l’objet d’un accord majoritaire de syndicats ayant totalisé 50% des voix aux dernières élections professionnelles, notant qu’obtenir leur signature fin septembre après un dernier rendez-vous en juillet, n’était “pas quelque chose d’acquis”.
“S”il n’y a pas d’accord, il n’y aura pas de révision des grilles”, a-t-elle prévenu.
“Ces propositions sont les dernières que fera le gouvernement”, a aussi signalé la ministre, glissant au passage qu’il avait été “compliqué” d’obtenir ces propositions.