On discute par-ci, on négocie par-là… entre vendeurs et commerçants… C’est l’ambiance qui régnait au marché de gros de Bir El Kassaa (gouvernorat de Ben Arous), dès les première lueurs de la matinée du premier jour de ce mois de ramadan. Qui pour s’approvisionner rapidement et avec le moindre efforts. Qui pour jouer les intermédiaires entre commerçants et vendeurs.
En tout cas, une chose est sûre: selon un journaliste de l’agence TAP, “l’offre en légumes et fruits est abondante”. Pour ce qui est des poissons, toutes les quantités ont été déjà vendues depuis les premières heures de l’aube. Toutefois, un commerçant de poisson s’est plaint de la hausse des prix de poisson, estimant que cette activité est dominée par les mandataires et les commerçants aisés. «Il est indispensable de réduire le taux d’imposition estimé à 4,6%. Il serait plus équitable d’appliquer le même taux pour les différents pavillons du marché, soit 4%, à l’instar des commerçants des légumes et des fruits», a-t-il affirmé.
Lors d’une visite d’inspection, le ministre du Commerce, Ridha Lahouel, a fait état, dans une déclaration à la presse, de la baisse des prix de la plupart des légumes et fruits, en comparaison avec l’année dernière, ce qui se répercutera positivement sur le pouvoir d’achat du citoyen, selon ses dires. Il a ajouté que son département s’intéresse à toutes les parties intervenantes à partir de l’opération production jusqu’à l’offre et la demande.
Le ministère oeuvre à garantir des prix abordables au niveau des différents circuits afin de préserver la pérennité et la stabilité de la production.
En ce qui concerne la légère hausse du prix de piment, du citron et des poissons, le ministre a souligné que les prix courants restent acceptables et qu’il faut tenir compte des cycles de production et de la base de l’offre et la demande qui constituent la référence des prix du marché. La hausse des prix qui reste conjoncturelle, est expliquée par la pénurie de ces produits, a-t-il encore fait savoir.
Par ailleurs, Lahouel a fait savoir qu’environ 2000 tonnes d’huile végétale subventionnée, ont été injectées auprès des commerçants de gros et de détails, et ce afin d’éviter la pénurie enregistrée. Le ministre a précisé que le stock des réserves supplémentaires constitué peut assurer la couverture de 5 mois malgré la hausse de la moyenne de consommation et la présence de plus de 1,2 million de Libyens dans le pays.
De son coté, Slim Saadallah, président de l’Organisation de défense du consommateur (ODC), a estimé que le rythme d’approvisionnement et les quantités disponibles sur le marché ainsi que les prix courants qui ont affiché des baisses, sont satisfaisants, et auront un impact positif sur le pouvoir d’achat du citoyen..