ège de la compagnie japonaise Sony, à Tokyo le 14 mai 2014 (Photo : Kazuhiro Nogi) |
[18/06/2015 19:45:30] Los Angeles (AFP) Le site lanceur d’alerte Wikileaks a publié jeudi plus de 276.000 nouveaux documents des studios Sony Pictures Entertainment (SPE), victimes d’un piratage massif révélé en novembre dernier.
Le site internet avait déjà publié mi-avril une première salve de 30.287 documents d’archives du groupe, ainsi que 173.132 emails de et vers plus de 2.200 adresses de SPE.
“L’attaque informatique de Sony Pictures était une action criminelle malveillante, et nous condamnons fermement l’indexation” de données personnelles, avait écrit à l’époque la société dans un communiqué, estimant que les données personnelles ne relevaient pas du domaine public et que Wikileaks poursuivait l’oeuvre des pirates informatiques qui ont nui aux employés de l’entreprise.
Cette fois, ce sont exactement 276.394 documents qui ont été rendu publics par le site, qui justifie son action par le fait que l’information “appartient au domaine public” et que sa diffusion permet de montrer “les engrenages d’une influente multinationale”.
La filiale du groupe japonais Sony, avait révélé en novembre avoir été victime d’un piratage massif au cours duquel les données personnelles de 47.000 employés et tiers, dont des vedettes, avaient été volées, ainsi que des documents financiers, scripts, courriels etc. Certains de ces documents avaient été mis en ligne illégalement, tout comme cinq films du studio.
Les pirates avaient exigé que Sony Pictures renonce à diffuser la comédie sur le leader nord-coréen Kim Jong-Un, “L’interview qui tue!”. La Maison Blanche avait accusé la Corée du Nord d’être derrière ce piratage, ce qui avait tendu un peu plus les relations entre les deux pays. Le film n’avait bénéficié que d’une sortie en salles limitée.
Le scandale ayant suivi le piratage avait contraint à la démission en février la patronne de Sony Pictures Amy Pascal, après la publication d’emails à caractère raciste qu’elle avait écrits sur le président américain Barack Obama.