En dehors d’une intégration planifiée, les deux économies fonctionnent pourtant, de manière corrélée. Une bonne posture pour bénéficier du potentiel de la reconstruction, demain?
Les économies des deux pays, par la force des choses sont au diapason l’une de l’autre. Et peut-être à la faveur de l’emballement de la contrebande, elles sont devenues corrélées, confirme Abdallah Al Dardari (secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique et sociale pour l’Asie Occidentale, ONU), haut fonctionnaire de l’ONU, dans un propos récent lors du Tunis Forum de l’IACE (“La Tunisie et ses pays voisins: Risques communs et solutions partagées’’).
Une corrélation vérifiée dans les deux sens
Abdallah Al Dardari précise que 1% de croissance en Libye en plus ou en moins entraîne automatiquement 0,88% de croissance en Tunisie, dans le même sens. Quand bien même l’on s’en doutait un peu, la validation officielle de cette quasi-intégration par l’ONU devient, en soi, une surprise. Ce fait devient certitude. Alors la question est de savoir comment doivent se positionner les opérateurs de part et d’autre, afin d’exploiter cette réalité.
Se positionner par rapport à la reconstruction
Compte tenu de l’attelage mécanique entre les deux économies, Abdallah Al Dardari ajoute que l’avenir de la coopération entre les deux pays est tout tracé. Les opérateurs tunisiens doivent se préparer en perspective de la reconstruction de la Libye. Et, même s’il reconnaît qu’on ne peut mettre la charrue avant les bœufs, toujours est-il que la présomption de résolution pacifique du conflit libyen est plausible. Quoiqu’il en soit, la proximité fait que tôt ou tard quand la paix reviendra, la mitoyenneté des deux économies sera déterminante.
Le shooting élégant de Abdallah Al Dardari
Présents au Tunis Forum, Wided Bouchamaoui et Houcine Abassi étaient placés côte-à-côte par les bons soins de Ahmed Bouzguenda, président de l’IACE. Intervenant à tour de rôle, les deux personnalités se sont exprimées avec une certaine convergence de propos. Cela n’a pas échappé à Abadallah Al Dardari, qui trouve dans ce compagnonnage un trait de l’exception tunisienne et un gage solide pour le retour de la paix sociale, dans notre pays. A sa demande ils ont pris la pose pour une photo souvenir que Abdallah Al Dardari se propose de diffuser dans les pays arabes comme un exemple à suivre. Les deux partenaires affichaient une mine heureuse sur la photo. Feront-ils de nombreux followers? L’avenir nous le dira!