Les fondations dépensent 7,4 d’euros par an, la santé en tête

3c58a58ac4a1acb8026069efe4a083bb0dcf04c2.jpg
énéral de la Fondation de France, le 8 novembre 2015 à Paris (Photo : Lionel Bonaventure)

[22/06/2015 06:53:22] Paris (AFP) Le nombre de fondations a doublé entre 2001 à 2014 dans l’Hexagone, pour devenir un acteur économique dépensant 7,4 milliards d’euros par an, dans des projets de santé ou d’action sociale principalement, selon l’Observatoire de la Fondation de France.

“Caractérisées par leur diversité et leur vitalité, les fondations sont aujourd’hui des acteurs incontournables du financement de l’intérêt général dans notre pays”, se félicite le premier réseau français de philanthropie, dans la quatrième enquête nationale de son Observatoire publiée lundi.

En 2014, il y avait en France 2.229 fondations, un nombre deux fois plus élevé qu’en 2001. La hausse a été de 25% entre 2009 et 2013.

Cette année-là, les 2.109 fondations recensées détenaient 21,9 milliards d’euros d’actifs et ont dépensé 7,4 milliards d’euros, dont 1,5 milliard distribué sous la forme d’aides, de subventions, de bourses et de prix.

L’action sociale est le premier domaine d’intervention des fondations, 29% d’entre elles ayant choisi cette thématique à titre principal.

Dans cette branche, entre 2009 et 2013, la croissance la plus importante a concerné “l’aide et les services aux personnes”, note l’Observatoire, avant de commenter: “À l?évidence, le contexte de crise qui a marqué la période n’est pas étranger à cette évolution”.

Sur le plan des dépenses, en revanche, c’est la santé et la recherche médicale qui figurent en tête.

En 2013, elles ont ainsi capté “presque 40% des dépenses” de l’ensemble des fondations, une proportion “très importante” qui est due principalement “à un certain nombre de grosses fondations gérant chacune plusieurs établissements médicaux”.

Viennent ensuite l’action sociale avec 34,5% des dépenses puis, loin derrière, l’enseignement supérieur et la formation initiale (5,3%).

Le développement “très rapide du secteur” en France, bien que tardif, “est le fruit d’une incitation résolue des pouvoirs publics”, relève Francis Charhon, directeur général de la Fondation de France, cité dans l’étude.

L’Etat a en effet favorisé “l’émergence de partenariats avec le secteur privé afin de compléter l’action d’acteurs publics ou de soutenir leur développement”, note l’Observatoire.

Il a aussi accompagné l’essor de la philanthropie privée sur le plan législatif, en créant en 2008 les fonds de dotation, structures plus souples que les fondations. Cinq ans plus tard, fin 2013, 1.568 fonds avaient été créés et disposaient de 600 à 700 millions d’euros d’actifs.

Pour la Fondation de France, la croissance de ces deux entités a été “non pas concurrente mais cumulative”. Pour preuve, de 2009 à 2013, “période de rapide développement des fonds de dotation, on dénombre 423 nouvelles fondations créées, contre 460 créations dans les quatre années précédentes”.

Néanmoins, “l’impact financier réel” des fonds de dotation doit être “nuancé” car il reste très éloigné de celui des fondations, lesquelles employaient 84.100 salariés en 2013.