éhicule Honda, le 15 juin 2015 (Photo : YOSHIKAZU TSUNO) |
[22/06/2015 07:19:28] Tokyo (AFP) Le constructeur d’automobiles japonais Honda a confirmé lundi à Tokyo qu’un décès survenu en septembre 2014 aux Etats-Unis à bord d’un de ses modèles était dû à un airbag défectueux de l’équipementier japonais Takata, le huitième cas du genre dans le monde.
“Nous reconnaissons officiellement que le décès de la conductrice a été provoqué par l’éclatement du gonfleur de l’airbag au moment d’une collision”, a déclaré à l’AFP un porte-parole de Honda à Tokyo.
Il s’agit du 8e décès dans le monde imputé aux coussins de sécurité déficients de Takata, selon le bilan établi par les autorités locales, les constructeurs d’automobiles et le fabricant d’airbags.
L’accident, dans lequel est décédée Jewel Brangman, est survenu en Californie. Sa voiture, une Honda Civic, produite en 2001, faisait partie d’un lot dont le rappel avait été lancé dès 2009, mais elle n’a pas été présentée au garage et a été rachetée en 2011 par une société de location. Elle faisait aussi partie d’une campagne de rappel lancée en juin 2013.
La conductrice décédée l’avait empruntée à la firme de location en août 2014, le mois précédant son accident mortel.
“Les données dont dispose Honda montrent que les réparations requises, le remplacement des airbags du conducteur et du passager, n’ont jamais été effectuées”, a précisé Honda.
Le 15 juin, le même constructeur avait confirmé la mort d’une autre conductrice, le 7e cas de décès, dans un accident survenu en avril en Louisiane.
Honda est le principal client des coussins de sécurité de Takata responsables aussi de nombreux incidents, la plupart aux Etats-Unis.
A la demande des autorités américaines, 34 millions de véhicules de différentes marques équipés de ces airbags font l’objet de rappels.
“Honda continue à demander instamment aux propriétaires de véhicules concernés par les problèmes d’airbags Takata de les faire examiner dès que possible par les réparateurs agréés”, selon un communiqué du constructeur japonais publié vendredi aux Etats-Unis.
Plusieurs millions de voitures ailleurs dans le monde sont également censées revenir au garage pour réparation.
Le défaut en cause concerne le gonfleur qui peut éclater sous certaines conditions (ancienneté, humidité…), projetant alors des fragments de métal et de plastique sur le conducteur ou le passager.
Outre Honda, une dizaine d’autres groupes automobiles sont aussi forcés de faire revenir des voitures au garage (BMW, Fiat, Chrysler, General Motors, Ford, Mazda, Mitsubishi Motors, Nissan, Subaru, Toyota).