ésident de la commission européenne Jean-Claude Juncker le 22 mai 2015 à Bruxelles (Photo : EMMANUEL DUNAND) |
[22/06/2015 09:29:57] Bruxelles (AFP) Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s’est montré prudent lundi, disant ne pas être sûr qu’il y aurait un accord lundi soir entre la Grèce et ses créanciers, UE et FMI, après un sommet extraordinaire de la zone euro.
“Des progrès ont été faits ces derniers jours, mais nous n’y sommes pas encore. Je ne sais pas si nous aurons un accord aujourd’hui”, a déclaré M. Juncker, en accueillant à Bruxelles le Premier ministre grec, Alexis Tsipras.
Ce dernier, à qui M. Juncker a fait la bise à son arrivée, a estimé qu’il était “temps de parvenir à une solution substantielle et viable”, qui “permette à la Grèce de revenir à la croissance au sein de la zone euro avec de la justice sociale”.
Après cinq mois de négociations dans l’impasse, les principaux acteurs de la crise grecque se retrouvent lundi pour deux réunions à Bruxelles, l’une des ministres des Finances de la zone euro, qui sera suivie par un sommet de la zone euro en début de soirée.
Entre-temps, M. Tsipras aura eu toute une série de réunions avec les représentants des créanciers, BCE, FMI et Commission européenne.
D’un accord sur les réformes et les mesures budgétaires que la Grèce doit entreprendre dépend le déboursement d’une tranche de prêts de 7,2 milliards d’euros, en suspens depuis des mois et dont Athènes a cruellement besoin.
Sinon, la Grèce risque de ne pas pouvoir honorer un remboursement de quelque 1,5 milliard d’euros au FMI le 30 juin, ce qui la placerait en défaut de paiement et ouvrirait une période de forte incertitude pour l’ensemble de la zone euro.