Allemagne le 16 mars 2015 (Photo : Tobias Schwarz) |
[23/06/2015 11:02:11] Pékin (AFP) Le géant chinois du commerce en ligne Alibaba a annoncé mardi qu’il se séparait de son site de vente en ligne “11 Main”, sa vitrine aux Etats-Unis, qui depuis son lancement l’an dernier avait eu du mal à prendre son essor.
Quelques mois avant son introduction boursière en fanfare à Wall Street, Alibaba avait inauguré en juin 2014 11 Main, plate-forme de vente premium mettant en avant des créateurs choisis et des petites entreprises américaines.
Mais face aux mastodontes locaux Amazon et eBay, sur un marché américain saturé, le site a eu du mal à afficher une identité propre et à trouver son public, malgré 2.000 vendeurs revendiqués aujourd’hui.
Alibaba a indiqué mardi avoir conclu un accord avec OpenSky -opérateur américain d’une plate-forme de vente en ligne concurrente- pour lui céder 11 Main.
Toutefois, “Alibaba conservera une participation minoritaire significative” dans l’entité combinée de 11 Main et d’OpenSky, a précisé le groupe chinois dans une déclaration transmise à l’AFP.
“OpenSky et 11 Main vont joindre leurs forces (…) pour former une entreprise indépendante solide et saine”, proposant “plus de 50.000 des marques les plus créatives du monde” à “des millions de consommateurs”, poursuivait le communiqué, sans livrer de détails financiers.
Selon le Wall Street Journal, Alibaba prendrait une participation de 37,6% dans OpenSky. Celui-ci intégrera les équipes de 11 Main, précisait le quotidien financier, tandis que le site continuera pour l’instant de fonctionner de façon distincte.
11 Main était perçu comme une manière pour Alibaba -qui affichait avant son introduction en Bourse ses ambitions de se développer à l’étranger- de tester le terrain aux Etats-Unis.
Mais de l’avis des experts, ce site n’était pas une priorité pour le géant chinois, qui préfère plutôt servir d’intermédiaire entre des entreprises étrangères et les consommateurs chinois, concentrant ses efforts à ouvrir aux firmes occidentales un marché en forte expansion.
“Notre stratégie aux Etats-Unis est d’aider les petites entreprises et marques américaines, ainsi que les firmes de toutes tailles, à vendre leurs produits à la classe toujours croissante de consommateurs chinois”, assure d’ailleurs le groupe.
Alibaba ne compte pas pour autant se désintéresser des Etats-Unis, où il est coté: des médias avaient ainsi rapporté en mars que le chinois allait investir 200 millions de dollars dans le service de messagerie éphémère Snapchat.