Des administrateurs judiciaires sont complices dans la faillite de certaines entreprises confisquées. C’est le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Hatem El Euchi, qui a lancé cette accusation, alors qu’il intervenait lors d’une séance d’audition organisée par la Commission des finances de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Il appelle donc à désigner les hauts-cadres à la tête de ces entreprises qui sont encore sous le contrôle de l’Etat.
L’audit d’El Karama Holding qui gère près de 40 entreprises confisquées et qui dispose de contributions dans 33 autres entreprises, a révélé des dépassements, en attendant les explications de la société, a rappelé le ministre.
Jusqu’au 25 juin, la Commission chargée de la confiscation a pris 1.840 décisions de confiscation, a-t-il dit, notant qu’un bon nombre de voitures confisquées font encore l’objet de perquisition, signalant que 20 voitures, sans matricule et 51 barques et yachts ont été saisis. Seuls les biens mobilers n’ont pas encore été identifiés d’une manière précise, a-t-il fait remarqué.
Selon El Euchi, la nouvelle liste des biens confisqués qui sera incessamment publiée sous forme d’un rapport, comprend 510 biens immobiliers enregistrés, 29 autres non-enregistrés, 142 véhicules, 15 fonds de commerce et 380 comptes bancaires.