Tous les analystes de l’attentat de Sousse sont unanimes pour dire que cette tuerie aurait été évitée si jamais la police avait fait son job comme il se doit. Même le ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli, le reconnaît. Dans une déclaration faite à Shems Fm dimanche 28 juin 2015, il a déclaré que l’attaque terroriste de Sousse aurait pu être empêchée n’eussent été la mauvaise coordination entre la sécurité de l’hôtel Riu Impérial Marhaba et les forces de l’ordre et le retard accusé pour exécuter les stratégies sécuritaires convenues.
Face à de telles accusations, Sahbi Jouini, secrétaire général de l’Union nationale des syndicats de la sûreté tunisienne, s’est distingué cette fois-ci par son éclipse sur les plateaux audiovisuels centraux.
Il a commis une maladresse monumentale, deux heures ou trois heures après l’attentat, en déclarant en substance à une radio privée régionale qu’on ne peut pas demander tout aux agents de police alors que leur situation matérielle et sociale laisse à désirer. Décryptage: la police ne luttera avec l’efficacité requise que lorsque leur pouvoir d’achat sera amélioré. Il est allé même jusqu’à plaider pour la libération de policiers qui ont tué, lors de l’exercice de leur métier, de personnes innocentes.
Il n’a pas daigné par contre réagir à l’agression perpétrée par le chef de police de Monastir contre une étudiante serveuse fragile et non armée, ce qui a poussé l’ensemble des Tunisiens à assimiler le comportement violent et disproportionné de ce policier à celui des daechistes.
Cela pour dire que nous sommes bien loin de la police républicaine tant souhaitée et tant réclamée. La vigilance doit être hélas de mise. Les démons sont toujours là.