Quand je vous ai vu arriver, vous qui n’aimez pas être exposés aux lumières assassines des médias, et surtout qui aviez démarré une retraite paisible en regardant vos oliviers s’épanouir, je me suis dit encore un coup fourré de BCE au gourou! BCE connaît les hommes et l’autre non!
Depuis toujours vous parlez peu, vous avez toujours travaillé et servi votre pays et son administration en silence.
Par quel hasard un agroéconomiste se retrouve au ministère de l’Intérieur ? Cela fait partie des mystères de la nature. Aujourd’hui vous êtes exposé à tous les maux et malgré un démarrage laborieux, vous vous êtes mis dans la peau d’un Premier ministre. C’est un métier comme un autre, et il y a un cahier des charges à respecter et les CCCAP, ça vous connaît !
Et ce fut la charge dès votre arrivée ! Il fallait vous faire échouer coûte que coûte et surtout continuer le programme de démolition concocté à Londres et que ses auteurs n’ont pu mettre eux-mêmes en œuvre -car même démolir demande un minimum de know how ! Ils ont essayé les prête-noms, ça n’a rien donné: tenez-vous bien, un psy qui se retrouve à Carthage y a de quoi faire une dépression; et un médecin au Bardo… -ce dernier a compris sa douleur il s’est assuré un long congé de maladie!
Alors il fallait reprendre les choses en main même indirectement et pourquoi pas utiliser le charismatique BCE. Cela ne manque pas de génie, je me dis que c’est presque une idée bourguibienne! alors on cède la place et ce en ayant déjà miné le terrain: des montagnes pleines de sportifs et des administrations saturées d’incompétents… Dès votre arrivée, les attaques incessantes et répétées ont commencé et le plus ridicule a été de parler des cent jours et leur bilan –même nos opposants restent d’une mauvaise culture française, car ces cent jours c’est la période qui a séparé le retour de Napoléon de son exil jusqu’à sa défaite de Waterloo. Donc ces gens-là attendaient ton Waterloo, mais ça ne venait pas, alors on a commencé à démolir le tourisme d’une manière quasi efficace.
Mais ces idiots n’ont-ils pas compris que ce drame a plus servi l’image de marque d’un pays agressé qu’autre chose! Surtout faudra-t-il leur dire que dans les statistiques que 100.000 LIBYENS sur le sol tunisien c’est au moins 25 MILLIONS DE nuitées! Sans parler des nuitées en clinique dont nous reparlerons.
Comme le pays tenait, on a tout fait pour bloquer le phosphate. Résultat : y a pas de phosphate, un point c’est tout. Et le feuilleton continue avec une super idée phosphorescente qui ne peut sortir que d’un esprit malade “winou le pétrole!“
Après ce pétard mouillé et pendant que la guerre de succession de ABASSI faisait rage, on va s’attaquer à l’enseignement. Et rebelote, mais là, le ministre qui connaît bien la musique leur dit gentiment un mot de 5 lettres. Et hop, tout le monde réussit. Comme à ramadan, la feuilletonite continue mais devient sanglante: attentats et enlèvements de diplomates et par nos amis de Fajr libya!
Et maintenant oseront-ils l’escalade? Je ne souhaite pas car dans ce cas l’Etat d’urgence le vrai s’imposera de lui-même et comme n’importe quelle arme, quelle que soit sa puissance, elle finira par perdre son efficience faute de cartouches! Pour avoir des cartouches, il faut de l’argent, et pour l’argent, suivez mon regard!
Bon courage et tenez bon, la Tunisie tient bon aussi.