La Banque mondiale a approuvé, mardi 14 juillet, un projet de financement d’un montant de 230 millions de dollars ayant pour objectif la remise en état d’axes routiers essentiels pour désenclaver les régions sous-développées de la Tunisie.
En améliorant les liaisons routières entre ces régions et le littoral (plus développé), le Projet des corridors de transport routier vise à offrir un plus grand nombre d’opportunités, économiques et autres, à environ 373.500 habitants vivant dans des zones défavorisées du pays.
Le projet va consister à agrandir et rénover quelque 146 kilomètres de routes sur trois axes situés dans certaines des régions les moins développées de la Tunisie. Ces travaux porteront notamment sur la route qui relie la ville de Sousse (l’un des principaux centres économiques du littoral) à Kairouan (dans le centre-ouest) -une région où le taux de pauvreté (32%) est deux fois supérieur à la moyenne nationale.
Les deux autres axes concernés relient, d’une part, Siliana (nord-ouest) à El Fahs (nord-est), et, d’autre part, Zaghouan à Jebel El Oust, à proximité de la capitale Tunis. Le projet permettra également à la Tunisie de renforcer ses capacités de gestion du réseau routier.
«L’amélioration de l’état des routes, avec la réduction des coûts et des temps de transport qui va avec, bénéficiera énormément aux régions en retard de développement, indique Eileen Murray, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie du Groupe de la Banque mondiale déployée à l’appui de l’action menée par les autorités pour promouvoir l’inclusion sociale et économique».
Les bienfaits du projet s’exerceront à court terme, en ce sens qu’il favorisera l’emploi des populations locales, mais aussi à long terme, dans la mesure où il fournira une infrastructure essentielle pour le commerce. Le désenclavement de l’intérieur du pays, en rendant son accès plus facile, moins risqué et moins coûteux, encouragera l’investissement privé et la création d’emplois.
Il contribuera aussi à combler les écarts régionaux de développement humain: «Relier les régions sous-développées aux centres d’activité économique est un pan du projet, mais celui-ci permettra aussi de réduire les disparités en améliorant l’accès aux services de santé et d’éducation», précise Vickram Cuttaree, économiste senior spécialisé dans les infrastructures et chef d’équipe du projet à la Banque mondiale. «En renforçant les capacités du ministère de l’Équipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, le projet va également améliorer l’inclusion et la pérennité des investissements routiers ainsi que mieux protéger l’intérêt public dans la gestion des affaires sociales et environnementales», a ajouté Andrew Losos, spécialiste en transport et conjointement chef d’équipe.
Outre le Projet des corridors de transport routier, le portefeuille du Groupe de la Banque mondiale en Tunisie est constitué de prêts à l’appui de politiques de développement et de 22 opérations d’investissement et d’assistance technique. Ces opérations comprennent 10 prêts totalisant environ 1 milliard de dollars et 12 dons d’un montant total de 51 millions de dollars, qui portent sur les secteurs suivants: eau et assainissement, eaux usées, décentralisation, financement des micro, petites et moyennes entreprises, et développement rural.