La balance générale des paiements a dégagé un léger déficit de 2 MDT, au cours du premier semestre de 2015 (contre un repli de 641 MDT une année auparavant), grâce aux entrées nettes de capitaux extérieurs qui ont permis de couvrir la quasi-totalité du déficit courant qui s’est élevé à environ 4 milliards de dinars, selon la note de conjoncture de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Le déficit courant a enregistré une baisse de 149 MDT au cours du premier semestre de 2015 pour s’établir à 3,98 milliards de dinars ou 4,5% du PIB contre 4,13 milliards de dinars ou 5% au cours de la même période de l’an passé.
Repli de 558 MDT du déficit de la balance commerciale
Le déficit de la balance commerciale a poursuivi son fléchissement, au cours de la même période, soit un repli d’environ 558 MDT ou 8,3% pour se situer à 6,2 milliards de dinars, suite à l’amélioration du solde de la balance alimentaire, alors que le déficit de la balance énergétique a continué de se creuser (+12,2%), en dépit de la baisse importante des cours des carburants sur les marchés internationaux.
Concernant la balance des services, elle a enregistré, au cours du premier semestre de 2015, une baisse de son excédent de 351 MDT pour s’établir à 484 MDT, suite notamment au recul de 17,1% des recettes touristiques par rapport à leur niveau de la même période de l’an passé (-19,6% hors effet de change) pour se situer à 1,2 milliard de dinars.
Baisse des transferts courants…Â
Parallèlement, l’excédent de la balance des revenus de facteurs et transferts courants a également diminué de 53 MDT revenant à 567 MDT suite à :
Il a également été constaté une contraction des revenus de travail de 3,3% en comparaison avec leur niveau enregistré au cours du premier semestre de 2014 se situant à 1,76 milliard de dinars, sachant que les transferts en espèces ont connu une baisse de 1,5% (-3,9% hors effet change) pour s’établir à 1,31 milliard de dinars.
D’autre part, les dépenses au titre des revenus en capital ont baissé de 2,4% revenant à 1,61 milliard de dinars, suite au repli des dépenses au titre des transferts des revenus des IDE de 6,5%, en comparaison avec leur niveau d’une année auparavant pour se situer à 1,11 milliard de dinars.
Consolidation des opérations financières et en capital
En revanche, les dépenses au titre des intérêts de la dette à moyen et long termes ont progressé de 2,1% pour s’établir à 444 MDT.
Quant à l’excédent de la balance des opérations financières et en capital, il a connu, au cours du premier semestre de 2015, une consolidation de 490 MDT en comparaison avec la même période de 2014 pour se situer à 3,98 milliards de dinars, suite à la hausse des flux des investissements directs étrangers de 40,7% pour atteindre 993 MDT.
Cette hausse a concerné tous les secteurs, principalement ceux de l’énergie (+56,4%) et des industries manufacturières (+16,5%).
Amélioration du niveau des avoirs en devises
Suite à ces évolutions, le niveau des avoirs nets en devises s’est élevé, au terme du mois de juin 2015, à 13.236 MDT ou 114 jours d’importation contre 13.097 MDT et 112 jours à la fin de l’année 2014.
Baisse su rythme d’inflation…
En termes de glissement annuel, le taux d’inflation a connu, au cours du mois de juin 2015, un ralentissement de son rythme pour s’établir à 5% contre 5,3% en mai.
Cette tendance est imputable, principalement, à la poursuite de la décélération de l’évolution des prix des produits alimentaires (5,1% contre 6,3%) ainsi que ceux des produits manufacturés (5,4% contre 5,5%), alors que les tarifs des services ont connu une accélération de leur rythme pour s’élever à 4,4%.
Contrairement à l’évolution de l’inflation globale, les principaux indicateurs de l’inflation sous-jacente ont connu une accélération de leur rythme d’évolution. Ainsi, les taux d’inflation hors produits frais et encadrés et celui hors alimentation et énergie ont atteint, au cours du mois de juin 2015, 5,3% et 5,1% respectivement, contre 5,1% et 5% un mois auparavant.
Après délibération, le Conseil d’administration de la BCT a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur de la Banque centrale.