Le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Yassine Brahim, a annoncé, vendredi 31 juillet au palais du gouvernement à La Kasbah, lors d’une conférence de presse, le démarrage de l’élaboration du Plan de développement quinquennal (2016/2020).
Brahim a souligné que ce Plan de développement, qui démarre, normalement, le 31 janvier 2016, englobera des orientations stratégiques et des priorités nationales. Ces orientations consistent, principalement, à Identifier la réalité du développement, à promouvoir la bonne gouvernance à tous les niveaux et dans tous les domaines et à mettre en place une approche participative basée sur la reconsidération des valeurs du travail.
Evoquant les grandes lignes du schéma de croissance économique pour la prochaine étape, le ministre a fait savoir qu’elles seront axées essentiellement sur l’amélioration du climat social, le soutien aux réformes structurelles des entreprises et le renforcement du rôle du secteur public dans la concrétisation des investissements.
Une économie dynamique à forte employabilité
Il s’agit également de conforter les indicateurs de développement humain, de lutter contre la pauvreté et d’améliorer le climat des affaires.
Il a, par ailleurs, affirmé que l’Etat s’emploie actuellement à mettre les bases d’une économie dynamique à forte employabilité, notamment, à travers le développement des secteurs prometteurs et la création de systèmes économiques globaux et durables.
Cette orientation ne pourra se concrétiser qu’à travers le soutien à l’investissement privé, “moteur fondamental de croissance et de l’emploi” et le développement de l’exportation.
Pour le ministre du Développement, il y a nécessité de renforcer l’inclusion dans la dynamique économique internationale, d’instaurer une plateforme de protection sociale intégrée et efficiente et d’améliorer la gestion des ressources naturelles et environnementales.
Pour ce faire, il estime que ce plan de développement quinquennal requiert une forte volonté politique capable d’assurer la transition économique, d’instaurer les critères fondamentaux de la décentralisation et de préserver la sécurité et la paix sociale.
La décentralisation, locomotive du développement régional
Dans cet ordre d’idées, Brahim souligne qu’il est impérieux de mettre fin à la marginalisation des régions intérieures, de booster leur dynamique économique et de faire de la décentralisation, la locomotive du développement régional.
Le futur modèle économique, a-t-il poursuivi, vise à consolider les équilibres financiers et à apporter les réformes stratégiques du système fiscal et du système de subvention et d’encouragement de l’investissement. Le système social sera également révisé à travers la réforme de la sécurité sociale.
S’agissant de la démarche de l’élaboration de ce plan de développement à l’échelle régionale, Yassine Brahim a indiqué que les structures de développement régional (le commissariat général de développement régional et les offices du développement) apporteront leur soutien aux commissions, au niveau de l’évaluation du contexte socioéconomique et environnemental et des difficultés de développement de la région. Ils contribueront, en outre, à concevoir et à proposer les projets futurs pour le quinquennat (2016-2020).
Un tissu économique plus varié…
En déplacement à Sousse, le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Zied Laadhari, a appelé à valoriser les spécificités locales et régionales et à prendre en considération les atouts de la région lors de l’élaboration du plan de développement au niveau régional.
La philosophie du nouveau plan de développement se base sur la mise en place d’un tissu économique plus varié et à haute valeur ajoutée, fondé sur l’économie numérique, l’innovation, et l’investissement privé, en tant que moteur de développement et d’emploi, a-t-il affirmé.
Ahmed Ammar Youmbaii: l’union fait la force…
A Kébili, l’activation des grands projets dans le secteur des énergies renouvelables et la résolution des problèmes fonciers et hydriques dans le secteur agricole, outre le partenariat entre les secteurs public et privé, ont figuré parmi les thèmes présentés par les participants à une séance présidée par Ahmed Ammar Youmbaii, ministre des Affaires sociales. Lors de cette séance, le ministre a souligné la nécessité d’unir tous les efforts afin de surmonter les difficultés rencontrées par les précédents plans de développement.
Said El Aidi: approche participative…
Le ministre de la Santé, Said El Aidi, a évoqué, quant à lui, à l’Ariana, les grands enjeux posés à l’instar de l’emploi, de la sécurité, de la justice sociale et de la préservation des acquis, appelant à l’adoption d’une approche participative entre les différentes parties concernées afin de trouver les solutions adéquates.
La région peut jouer un rôle central dans l’identification des besoins et des priorités de développement, a t-il ajouté, soulignant que la préparation du Plan quinquennal de développement constitue une opportunité pour l’implication des compétences et experts dans les différents domaines et son adéquation avec le contenu de la nouvelle Constitution.
Samira Merai: une économie compétitive et innovante
De son côté, la ministre des Affaires de la femme, de la famille et de l’enfance, Samira Merai, a souligné, à Médenine, que la prochaine étape de la planification en Tunisie connaîtra l’adoption d’un nouveau schéma de développement économique et social intégré qui se basera sur l’économie compétitive et innovante en tenant compte de la justice sociale, l’employabilité et le développement durable.
Les objectifs du prochain Plan de développement se focalisent autour de la réforme des systèmes et des institutions, outre une volonté politique capable de gérer la transition démocratique, d’assurer la sécurité, la paix sociale et les fondements d’un cadre organisationnel et législatif sain, a-t-elle indiqué.
Les objectifs du nouveaux Plan de développement à l’horizon 2020 sont notamment la promotion des structures de développement humain, la lutte contre la pauvreté , l’amélioration du climat des affaires et la construction d’une économie dynamique à forte employabilité, a-t-elle signalé.
Chiheb Bouden: tenir compte de la situation actuelle et future…
Les programmes et les projets qui seront identifiés lors des consultations devront tenir compte de la situation actuelle du pays et de son futur, a indiqué le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chiheb Bouden, au cours d’une réunion tenue au siège du gouvernorat du Kairouan.
Taieb Baccouche: décentralisation de l’élaboration du Plan de développement
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Taieb Baccouche, a indiqué que l’élaboration du Plan de développement pour la prochaine période ne sera pas réalisée au niveau central mais sera basée sur les consultations dans les régions. L’Etat jouera le rôle de régulateur, a-t-il encore fait savoir.
Néji Jalloul: un Plan de développement démocratique et participatif
Pour le ministre de l’Education, Néji Jalloul, qui s’exprimait à Sidi Bouzid, l’objectif des grandes réformes est d’élaborer un Plan de développement démocratique et participatif fondé sur les besoins réels des régions.
Zakaria Hamad: bonne gestion au niveau macroéconomique…
Le ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Zakaria Hamad, a, pour sa part, indiqué que le nouveau Plan de développement vise la mise en place des fondements de la bonne gestion au niveau macroéconomique, notamment, la finance publique, l’amélioration du rôle de l’Etat pour garantir l’intégration dans l’économie mondiale, le respect des conditions de compétitivité économique et le développement durable et les aspirations des régions.
Noomen Fehri: discrimination positive…
Le ministre des TIC et de l’Economie numérique, Noomen Fehri, a appelé au gouvernorat de Nabeul à l’activation de la discrimination positive entre les délégations qui figurent parmi les 4 délégations les moins développées en Tunisie.
Farhat Horchani: justice sociale et la discrimination positive…
Le ministre de la Défense, Farhat Horchani, a souligné à Tozeur que le Plan de développement dont l’élaboration se fera dans les régions, sera basé essentiellement sur la garantie de la justice sociale et la discrimination positive au profit des régions. L’objectif recherché est de réaliser la justice et la transition économique entre les régions en se basant sur l’investissement dans les ressources humaines, a-t-il encore fait savoir.
Mohamed Saleh Ben Aissa: grands équilibres, priorités et projets à réaliser
Pour le ministre de la justice, Mohamed Saleh Ben Aissa, le cadre général et la méthodologie d’élaboration du nouveau Plan de développement se base sur l’identification des besoins des régions et des secteurs outre de fixer les grands équilibres, les politiques, les priorités et la liste de projets à réaliser.