Depuis le soulèvement du 14 janvier 2011, six gouvernements se sont succédé à la tête du pays, mais aucun d’entre eux n’a pu trouver de solutions à des projets en stand-by lesquels, pour peu qu’ils soient exécutés, sont à même de générer de précieuses rentrées de devises, créer de précieux emplois et contribuer à l’amélioration de l’attractivité du site Tunisie de production internationale.
Parmi ces projets, figure celui de la reconversion de l’ancien port commercial de Tunis en port de plaisance.
Pour mémoire, la décision politique avait été prise, il y a 25 ans, plus exactement en 1990. Cette décision avait été accompagnée par la création de la Société d’études et de promotion de Tunis-sud (SEPTS) chargée de mener à terme le projet de reconversion.
C’est seulement en 2001 que le port commercial de Tunis a cessé toute activité et a été intégrée dans l’aménagement des berges du lac sud, voire comme une composante du mégaprojet touristico-immobilier «La porte de la Méditerranée» du groupe émirati Sama Dubaï. Avec la suspension de la convention de Sama Dubaï, la reconversion du port est en stand-by.
Moncef Sliti, PDG de la SEPTS, pense qu’en attendant la réalisation de «La Porte de la Méditerranée» qui va prendre beaucoup de temps, le gouvernement tunisien peut entamer les travaux de reconversion du port.
L’idée serait, selon lui, d’étudier la possibilité de l’exploiter temporairement dans le secteur de la plaisance, d’autant plus que ce port pourrait être reconverti rapidement en un port de plaisance moyennant des petits aménagements, et ce au regard de la disponibilité des infrastructures nécessaires à son fonctionnement.
A 200 mètres du centre de la capitale et fort des précieux avantages dont il peut tirer de sa situation antérieure en tant que port commercial de Tunis, ce futur port de plaisance, une fois mis en exploitation par l’Etat tunisien, est appelé à devenir un joyau de la plaisance et à renforcer, par conséquent, le tourisme de plaisance en Tunisie.
On peut prévoir pour ce port une capacité de 1.300 à 1.500 anneaux. Ce port peut grignoter à lui seul une importante part du marché de la plaisance en Méditerranée, sachant que quelque 230.000 bateaux d’une longueur de plus de 7 mètres sillonnent la Méditerranée, rappelle Moncef Sliti.