Le lancement officiel de l’Observatoire national des journalistes tunisiens a été organisé lundi 3 août au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
“Les actions de cette nouvelle structure, créée essentiellement pour défendre les droits des intervenants dans le secteur des médias, seront complémentaires à celles d’organismes similaires, dont le Syndicat national des journalistes tunisiens ou l’Association tunisienne des jeunes journalistes”, a souligné Taoufik Ouni, président de l’Observatoire, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle des journalistes et techniciens ont présenté des témoignages sur leurs conditions de travail précaires et défavorables (absence de contrats, licenciement abusif, salaire inadéquat avec leur diplôme).
L’Observatoire aura pour mission de défendre les acteurs du secteur médiatique (journalistes, techniciens, photographes…) en vue d’améliorer leurs conditions de travail et promouvoir le secteur des médias, a déclaré Ouni.
“La liberté d’expression est de plus en plus menacée”, estime-t-il, citant la fermeture de plusieurs chaines. Il a appelé les journalistes à être solidaires, à défendre leur métier et à lutter contre toute tentative de mainmise sur le secteur des médias.
De son côté, Khaled Yacoubi, secrétaire général de l’Observatoire a indiqué qu’une commission formée de professionnels et de juristes sera créée pour élaborer “un projet de loi détaillé et global visant à promouvoir le secteur des médias”, outre le renforcement de la formation des journalistes.
“Il s’agit également de conclure des conventions de partenariat avec différents organismes dans l’objectif d’améliorer les conditions de travail des journalistes”, a-t- il ajouté citant les services de transport et de téléphonie.
Une deuxième commission de monitoring sera également mise en place “pour identifier les abus et les agressions qui ciblent les journalistes et l’ensemble des acteurs du secteur”, a dit Yacoubi, faisant remarquer que des avocats seront mis à la disposition des adhérents de l’observatoire pour leur garantir l’assistance juridique nécessaire en cas de besoin.