L’Union générale tunisienne du travail a déploré, dans un mémorandum publié lundi 3 août, sa non participation à la discussion du projet de loi de finances complémentaire de 2015.
Dans ce document, la centrale syndicale reproche au chef du gouvernement d’avoir ignoré une correspondance adressée par le secrétaire général de l’UGTT lui demandant une copie du projet de cette loi.
L’UGTT a également exprimé sa surprise du fait que le conseil national de la fiscalité qui joue un rôle majeur dans le rapprochement des points de vue, n’a pas été consulté à ce sujet. Ce projet de loi, souligne-t-on, est dépourvu de réelles réformes, notamment celles proposées par l’UGTT et qui sont liées à la fiscalité et la lutte contre la contrebande et le commerce parallèle.
Le syndicat appelle également au renforcement des moyens de l’administration pour lutter contre l’évasion fiscale, et ce en facilitant les procédures de la levée du secret bancaire, en remboursant les dettes des acteurs économiques, et en améliorant le pouvoir d’achat des fonctionnaires de l’Etat.
Il s’agit, en outre, d’apporter des réformes au niveau du système douanier aux fin d’augmenter les ressources de l’Etat de lutter contre la contrebande et l’évasion fiscale.
L’organisation syndicale a, par ailleurs, qualifié les mesures entreprises par le gouvernement, en matière d’emploi et d’investissement, de «traditionnelles, d’obsolètes et de coûteuses» déplorant, à cet égard, l’absence de reformes encourageant l’intégration des petits artisans et qui sont confrontés à des difficultés économiques depuis 2011.
S’agissant des récentes mesures prises au profit du secteur touristique, l’UGTT a fait savoir qu’elles auront des répercussions négatives sur bon nombre de sociétés publiques à l’instar de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG),la Société tunisienne d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE) et la Caisse nationale de sécurité sociale(CNSS).