Le secrétaire d’Etat chargé de la Pêche et des Ressources hydrauliques, Youssef Chahed, en marge d’une visite effectuée mercredi 5 août, au port de Tabarka (gouvernorat de Jendouba), a souligné que sa visite s’inscrit dans le cadre de l’attachement à l’écoute des préoccupations des marins-pêcheurs surtout en ce qui concerne les difficultés qu’ils rencontrent au niveau de l’endettement.
Il a affirmé que son département oeuvre à mettre en place une stratégie efficace pour récupérer le rendement du secteur à travers des mesures nécessaires qui prennent en considération la difficulté de l’endettement, les équipements et les nouvelles techniques de pêche dont le secteur a besoin.
Chahed a rencontré au cours de sa visite des marins-pêcheurs et de propriétaires des barques de pêche qui ont fait part de leurs préoccupations et des difficultés qui entravent le développement de leur production, mettant l’accent sur le volume des dettes qui dépassent la barre de 1,3 MDT.
Les pêcheurs estiment que l’absence d’une solution à l’endettement peut constituer un facteur de dégradation du secteur de la pêche dans la région et un handicap entravant le développement du secteur, et l’obtention de crédits qui aident à de nouvelles acquisitions pouvant mieux servir les pêcheurs dans leurs activités.
Le chef de l’arrondissement de la pêche de Tabarka a souligné que bien que le gouvernorat de Jendouba recèle des potentialités en ressources hydrauliques et dispose d’une frayère modèle de poissons dans les eaux douces, la production a régressé depuis 2010 de 70 tonnes pour atteindre actuellement 928 tonnes.
Taoufik Ryabi, président de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche (URAP) de Jendouba, a déclaré que les solutions suggérées par le secrétaire d’Etat et le ministre de l’Agriculture ne peuvent en aucun cas résoudre les problèmes que rencontre le secteur. Dans ce sens, il estime que l’exonération des agriculteurs dont l’endettement ne dépasse pas les trois mille dinars et l’examen au cas par cas ne peut résoudre le problème. La dette d’un seul pêcheur dépasse le plus souvent les 60.000 dinars. Pour lui donc, la solution réside en le rééchelonnement à long terme des dettes et l’augmentation du plafond de l’exonération.