Trois mois après sa nomination comme présidente-directrice générale du Centre de promotion des exportations (Cepex), après avoir connu, à l’instar de la plupart des autres figures de l’ancien régime, une traversée du désert de plus de quatre ans, Aziza Htira effectue également son comeback sur le terrain associatif.
En effet, l’ex-députée du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), et ancienne présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT) étend son terrain à l’action caritative, en créant «Femmes pour les Cantines Scolaires», une association destinée à créer des cantines aux quatre coins du pays.
La Pdg du Cepex voit grand. Les cantines qu’elle projette de créer partout dans le pays elle voudrait qu’elles soient aux normes internationales les plus avancées en matière d’architecture, d’équipements, de gestion, etc. Toutefois, Mme Htira a choisi de démarrer à une petite échelle. En effet, l’association «Femmes pour les Cantines Scolaires» ne va dans un premier temps créer que trois cantines, en l’occurrence à Zaghouan, Béja et Kairouan. Une fois le modèle testé et validé, il sera déployé dans le reste du pays.
Un grand projet nécessite de grands moyens. Et de grands moyens il en faudra pour réaliser les cantines tel qu’en rêve la présidente de «Femmes pour les Cantines Scolaires».
En effet, le seul aménagement d’une cantine dans une école de 300 élèves va nécessiter un budget de 500.000 dinars, sans compter l’achat des équipements.
Où, donc, la présidente de «Femmes pour les Cantines Scolaires» ira-t-elle chercher ceux dont elle aura besoin pour concrétiser son ambitieux projet? «Nous avons plusieurs partenaires, dont le Programme alimentaire mondial (PAM) et des hommes d’affaires. Nous allons également solliciter toute personne intéressée et disposée à apporter son aide à la réalisation de ce projet», indique Mme Htira.
Des hommes d’affaires intéressés…
De ce côté-là, la présidente de «Femmes pour les Cantines Scolaires» ne se fait pas de soucis. D’autant qu’un déjeuner avec des hommes d’affaires lui a permis de se convaincre que «les gens sont très intéressés par son projet».
Mais en plus de la société civile, «Femmes pour les Cantines Scolaires» aura également l’Etat comme partenaire. Sa présidente a en effet conclu à la mi-juillet 2015 une convention avec le ministère de l’Education qui va lui permettre d’accéder aux écoles et de «conjuguer» les efforts des deux parties sur le plan financier au profit de ce projet.
Ce projet des cantines scolaires, la présidente de «Femmes pour les Cantines Scolaires» compte en faire une locomotive pour aider au développement de l’activité économique dans les régions où celles-ci verront le jour.
Aziza Htira compte donc créer des associations de femmes qui seront appelées à fournir aux cantines les produits dont elles auront besoin pour préparer les plats destinés aux élèves.