L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté un projet de loi relatif à un accord de coopération entre la Tunisie et l’Allemagne. En vertu de cet accord, conclu en janvier 2015, l’Allemagne permettra au gouvernement tunisien ou à tout autre bénéficiaire, choisi par les 2 gouvernements, d’obtenir des crédits et des aides, à hauteur de 86,9 millions d’euros, auprès de la Banque allemande de développement (KFW).
Le taux d’intérêt est de 0,75% avec une période de remboursement s’étalant sur 40 ans dont 10 de grâce.
L’accord prévoit la réalisation de projets relatifs à la gestion intégrée des ressources en eaux dans le cadre du développement des zones rurales (des crédits avantageux de 58 millions d’euros et des participations financières d’une valeur de 2 millions d’euros).
Il comprend également la réalisation du premier programme d’efficience énergétique (des crédits avantageux de 15 millions d’euros et des contributions financières de 1,5 million d’euros), du Fonds de Dépollution Industrielle (des participations financières de 1 million d’euros) et du programme des décharges contrôlées et des mesures d’accompagnement de concordance sociale (des participations financières de 1,5 million d’euros ainsi que du programme de protection du littoral (des participations financières de 7,9 millions d’euros).
Des députés ont critiqué la politique du gouvernement en matière d’endettement, un député a souligné que le gouvernement n’accorde aucun intérêt au développement des ressources du pays mais mobilise des financements via l’endettement, soulignant la nécessité d’examiner et mettre en place cette politique dans la loi des finances pour l’exercice 2016.
Des députés ont mis l’accent sur l’importance de la coopération entre la Tunisie et l’Allemagne notamment avec l’aggravation des problèmes environnementaux, l’abandon du système de l’eau et le nombre réduit des projets environnementaux.
La secrétaire d’Etat chargée de la Coopération internationale, Amel Azouz, a fait savoir que le projet de gestion intégrée des ressources en eau concernera Béja et les lacs montagneux de Kasserine, Kairouan et Sidi Bouzid.
Au sujet de la conversion des dettes, elle a fait savoir qu’une enveloppe de 5 millions d’euros a été réservée au réaménagement du centre de Jradou pour le traitement des déchets industriels en attendant le jugement final pour la réouverture de ce centre.
S’agissant de la décharge contrôlée du Grand Tunis (site kabouti ), la secrétaire d’Etat a souligné que le problème se pose au niveau du site vu que les habitants ont protesté contre l’installation d’une décharge, ajoutant que les recherches d’un autre site sont actuellement en cours.
Concernant le programme de l’eau potable dans le cadre de la gestion intégrée des ressources en eaux, elle a précisé que le programme accorde la pr0iorité aux gouvernorats de Béja (amélioration du taux d’approvisionnement en eau potable) et Jendouba (augmentation de la capacité des barrages).
Elle a fait savoir qu’une structure de suivi de la réalisation des projets et de l’examen des conditions des emprunteurs afin de garantir l’utilisation des crédits dans les projets ciblés a été créée.