Selon un rapport de l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P), publié le 6 août 2015, et rapport intitulé «Les règlementations et les incitations fiscales pourraient accélérer le développement de la finance islamique en Afrique», l’Afrique occupe une place très marginale sur la carte mondiale des émissions de sukuks souverains.
En effet, le document souligne que les Etats africains n’ont émis à ce jour qu’un milliard de dollars de sukuks souverains contre une moyenne mondiale de 100 milliards de dollars par an au cours des cinq dernières années.
Ce retard est dû, selon S&P, au manque de règlementations spécifiques pour booster l’évolution des sukuks souverains sur le continent, rappelant que de nombreuses années s’écoulent souvent entre les annonces faites par les gouvernements et les émissions effectives des emprunts obligataires islamiques, citant notamment les cas du Sénégal et de l’Afrique du Sud.
Ceci étant, S&P est optimiste pour l’avenir, en ce sens que l’assistance technique offerte ces dernières années aux Etats africains par la Banque islamique de développement (BID) et la Société islamique pour le développement du secteur privé (ICD) est à même de contribuer à encourager plusieurs Africains, au nord comme au sud du Sahara, à faire leurs premiers pas sur le marché des sukuks, lequel constitue une alternative très attrayante en matière de financement des infrastructures.