Dans un communiqué rendu public il y a quelques jours, l’agence de notation Fitch Ratings annonce avoir maintenu la note de la Banque africaine de développement (BAD) à «AAA», avec perspectives stables.
Fitch justifie cette notation par le fait l’institution africaine bénéficie d’un soutien solide de la part de ses 80 pays membres parmi lesquels figurent membres 26 pays non-régionaux, dont plusieurs disposent d’une très bonne notation tels que les États-Unis d’Amérique, l’Allemagne et le Canada, tous notés «AAA» par Fitch, et qui détiennent respectivement 6,6%, 4,1% et 3,8% du capital de la BAD.
«Le capital exigible des États membres de la BAD notés “AAA“ couvre entièrement la dette nette de la banque à la fin de 2014, ce qui montre une exceptionnelle capacité de soutien des actionnaires de l’institution», précise Fitch, ajoutant que «la BAD est l’une des banques de développement multilatérales les mieux capitalisées, avec un ratio des capitaux propres sur l’actif ajusté de 27,5% à la fin de l’année 2014».
Fitch souligne d’autre part la bonne qualité des actifs de l’institution panafricaine. Le taux des prêts douteux de la BAD s’est situé à 3,1% à fin 2014 en dépit d’une détérioration du profil du risque des emprunteurs suite à la décision prise l’an passé par le conseil d’administration de la banque d’accorder des prêts non-concessionnels à des États africains qui, jusque-là, ne pouvaient pas en bénéficier, comme le Congo et le Cameroun.
L’agence londonienne met par ailleurs l’accent sur le bon niveau de liquidité de la BAD «avec des actifs du Trésor public couvrant 465% du passif à court terme à la fin de 2014, bien au-dessus d’autres banques de développement multilatérales notées AAA».