En ce début du mois d’août 2015, la Chine peut se frotter les mains en matière d’utilisation de sa monnaie à l’échelle internationale. Et la bonne nouvelle vient encore une fois d’Afrique. En effet, depuis le 3 août dernier, Luanda (Angola) et Pékin (Chine) ont signé un accord monétaire faisant du yuan la deuxième monnaie ayant cours légal dans le deuxième pays producteur de brut en Afrique.
Le kwanza (la monnaie nationale de l’Angola) sera, pour sa part, accepté en Chine, selon cet accord qui va permettre à l’Angola d’importer davantage de biens chinois et d’être moins dépendant du dollar.
Le nouvel accord témoigne par ailleurs des efforts déployés par Pékin pour accélérer l’internationalisation de sa monnaie. Le billet rouge est déjà utilisé comme monnaie de règlement et de réserve dans plusieurs pays africains: Ghana, Nigeria, Ile Maurice, Zimbabwe et Afrique du Sud. La Chine a aussi noué des accords d’échange de devises (swaps) avec d’autres Banques centrales (Afrique du Sud, Russie, Qatar, Hong Kong, Canada…) en vue de tisser un réseau monétaire international dans la perspective de la libre convertibilité et circulation du yuan hors de ses frontières.
Mais le Fonds monétaire international vient d’émettre des réserves sur la possibilité pour le yuan d’être intégré d’ici cinq ans dans le panier de monnaies qui constitue les droits de tirages spéciaux. Selon l’institution, la devise chinoise «doit effectuer encore des progrès» pour prétendre intégrer le saint des saints des actifs mondiaux de réserves, composé du dollar, euro, livre sterling et yen.