Le 31 août 2015 marquera l’arrivée de l’échéance pour la conversation des obligations remboursables par actions émises par le groupe Alliances Développement Immobilier en août 2012 et d’un montant global d’un milliard de dirhams. Le principe d’une nouvelle émission de ces instruments de financements (ORA 2015) a été adopté dans le cadre d’une récente assemblée générale mixte.
En l’absence d’une nouvelle note d’information sur le sujet, les observateurs, et surtout les petits investisseurs de ces obligations d’Alliances, sont dans l’incertitude. La décision prise lors de l’AG mixte du 24 juillet 2015 de remplacer des obligations remboursables en actions antérieures par de nouvelles du même genre avait déjà créé une exception juridique. Dans la note d’information de 2012, il était indiqué que les ORA n’étaient remboursables qu’en actions, et pas forcément contre de nouvelles obligations.
Une remontée des cours en Bourse aurait peut-être permis de désamorcer en partie la situation pour les actionnaires actuels et les dirigeants d’Alliances. Mais les choses sont allées de mal en pis et, aujourd’hui, la valeur globale des ORA 2012 (un milliard de dirhams) est largement au-dessus de la capitalisation boursière du groupe qui, en chute de 81% depuis le premier janvier 2015, se positionne désormais à 668,6 millions de dirhams.
Sans plus-value boursière et une trésorerie favorable, ADI devra convaincre une bonne majorité des détenteurs d’ORA 2012 d’accepter l’échange avec ceux de 2015. Le risque en cas de refus généralisé est de voir les détenteurs d’ORA grimper en puissance dans le capital de l’entreprise qui est de 1,2 milliard seulement.
Le deuxième défis est celui des conditions de l’échange et de la valeur qui sera associée aux différents titres, au regard de l’évolution de la situation économique au Maroc. Une pression qui s’exerce aussi sur les porteurs d’ORA qui ne manqueront pas d’invoquer le droit de protection des petits investisseurs.
Source : agenceecofin.com