La population africaine représentera environ 25% des habitants de la planète en 2050 contre 16% aujourd’hui. C’est en tout cas ce que prévoit une récente étude de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur l’évolution de la population mondiale.
Nous sommes 7,3 milliards d’êtres humains en 2015 à peupler la planète. En 2050, nous serons 9,7 milliards, dont 2,5 milliards d’Africains. Sur les 2,4 milliards d’habitants supplémentaires que doit compter la planète d’ici 2050, 1,3 milliard seront Africains, contre 900 millions d’Asiatiques. Ce qui signifie que le continent africain connaîtra le taux de fécondité le plus élevé alors que la mortalité infantile continuera à décroître, si bien que 28 pays auront vu leur population doubler en 2050.
À l’horizon 2100, cette croissance démographique sera encore plus spectaculaire. Les populations de dix pays africains, à savoir l’Angola, le Burundi, la République démocratique du Congo, le Malawi, le Mali, le Niger, la Somalie, l’Ouganda, la Tanzanie et la Zambie pourraient être multipliées par cinq à la fin du siècle.
Le pays le plus peuplé d’Afrique, en l’occurrence le Nigeria, devrait voir sa population passer de 182 millions d’habitants actuellement à 400 millions d’habitants en 2050. S’il sera toujours loin derrière l’Inde et la Chine, chacune pesant plus d’un milliard de personnes, le Nigeria dépasserait ainsi les États-Unis (388 millions).
Mais cette forte croissance démographique que connaîtra le continent est lourde de défis pour les gouvernements. «La concentration de la croissance de la population dans les pays les plus pauvres rendra plus difficile pour ces gouvernements d’éradiquer la pauvreté et l’inégalité, de combattre la faim et la malnutrition, de développer le taux de scolarisation et les systèmes de santé», relève l’étude de l’ONU, qui insiste aussi sur la nécessité de créer des opportunités d’emplois pour les jeunes pour une population africaine composée majoritairement de jeunes.