Les zones de grandes cultures ont été inégalement frappées par la sécheresse. Les gouvernorats les plus affectés sont ceux de Sousse, Monastir, Mahdia, Kasserine, Sidi Bouzid et Gafsa, puisque toutes les parcelles de toutes les imada ont été touchées à 100%.
Ailleurs dans le pays, Zaghouan est le gouvernorat qui a le plus souffert. En effet, sur la cinquantaine d’imada que compte ce gouvernorat, près de la moitié ont été totalement sinistrés par la sécheresse.
La cartographie de la sécheresse pour la campagne agricole 2014/2015 est désormais connue. Le chef du gouvernement, sur proposition du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a promulgué le décret gouvernemental (n° 2015-1081 du 17 août 2015) qui fixe les zones dites de grandes cultures sinistrées par la sécheresse.
Sur la base de ce texte, ces zones feront l’objet de l’intervention du Fonds national de garantie. Cette intervention se fera sous la forme d’une prise en charge des intérêts découlant du rééchelonnement des crédits (fixés conformément à une annexe jointe au présent décret gouvernemental).
Pour en bénéficier, les agriculteurs dans les zones fixées par le décret gouvernemental devront obtenir un certificat constatant le dégât dû à la sécheresse -délivré par le commissariat régional au développement agricole concerné. D’après le décret, le rééchelonnement «s’effectue au cas par cas et ne couvre pas les agriculteurs se trouvant dans les périmètres irrigués».
Les zones de grandes cultures ont été inégalement frappées par la sécheresse. Les gouvernorats les plus affectés sont ceux de Sousse, Monastir, Mahdia, Kasserine, Sidi Bouzid et Gafsa, puisque toutes les parcelles de toutes les imada ont été touchées à 100%.
Ailleurs dans le pays, Zaghouan est le gouvernorat qui a le plus souffert. En effet, sur la cinquantaine d’Imada que compte ce gouvernorat, près de la moitié ont été totalement sinistrés par la sécheresse.
Toutefois, le décret gouvernemental n’indique pas si les autorités vont satisfaire la demande, formulée deux jours plus tôt par le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Abdelmajid Zar, non seulement de rééchelonner les crédits des agriculteurs, mais également d’annuler les intérêts et de leur accorder de nouveaux crédits à taux zéro pour qu’ils puissent faire face aux charges de la prochaine campagne agricole.
Le président de l’UTAP a, dans une déclaration à notre confrère African Manager, estimé à 450 millions de dinars les pertes subies cette année par les agriculteurs, du fait de la sécheresse, mais aussi «de la prolifération du terrorisme dont les répercussions sont néfastes» et, enfin, des «décisions des ministères du Commerce et de l’Agriculture qui ont “exercé une certaine pression sur l’exportation”.
En raison de la sécheresse ayant sévi en avril et mai derniers, la récolte de céréales devrait baisser de plus de cinquante pour cent, selon l’UTAP par rapport à l’année dernière qui a enregistré un record avec 23 millions de quintaux. Elle ne dépasserait pas cette année 7 à 8 millions de tonnes.