Le vol d’électricité en Tunisie s’est accentué, au cours des derniers années, et constitue désormais un phénomène inquiétant pour la Société d’électricité et du gaz (STEG), selon le directeur de distribution d’électricité par intérim au sein de la STEG, Abdelkalek Hakki.
Il indique que les opérations de vol ont doublé et ne concernent pas seulement des régions précises mais toute la Tunisie.
Par ailleurs, le volume des pertes d’électricité de la STEG, causé par toutes les opérations de vol, a atteint, en 2014, 200 millions de dinars, soit 6% du chiffre d’affaires de la société qui atteint près de 4 milliards de dinars, a-t-il dit. Et que la STEG a assuré le recouvrement de seulement 10 millions de dinars du volume de ses pertes, évoquant la longueur des démarches administratives qui nécessitent un peu de temps pour que la STEG puisse récupérer ses droits.
Il a révélé que le nombre de vols est passé de 4.000 cas en 2011 à 9.900 en 2013, pour se situer à environ 11.000 cas en 2014.
Il a également souligné qu’en cas de vol confirmé, le service juridique de la société procède à l’envoi d’un huissier notaire accompagné d’un expert technique indépendant. Ce dernier (expert) procède à l’élaboration du rapport technique qu’il envoie à la cour laquelle nominera son propre expert pour vérifier l’opération de vol.
Le nombre total de vols enregistrés au niveau du réseau de la STEG n’est pas connu de manière précise, a-t-il précisé, ajoutant que la société a dévoilé un certain nombre de ces vols dans un certains gouvernorats, notamment du centre et du sud et qui concernent essentiellement les climatiseurs.
Le responsable a expliqué qu’une catégorie de citoyens achètent des climatiseurs ne répondant pas aux normes techniques, ce qui se répercute sur la consommation d’électricité.