“Comme toute entreprise consciente des défis socioéconomiques du pays, nous essayons de placer l’intérêt des générations futures au cœur de nos réflexions. Pour ce faire, nous avons pris l’engagement de défendre le droit de nos enfants à l’éducation et au savoir dans des conditions acceptables et à chances égales, d’où notre parrainage de l’opération madrassati”. C’est ce qu’a déclaré Jaafar Khattech, PDG de la Banque nationale agricole (BNA), lors de la conférence de presse organisée vendredi 28 août en présence de Néji Jalloul, ministre de l’Education nationale, et Lotfi Maktouf, président de l’association Al Madanya.
Une conférence qui a précédé la signature d’une convention entre la BNA et “Al Madanya” pour financer le transport scolaire des élèves à la veille de la rentrée scolaire.
Cinq (5) grands projets ont été retenus par la Banque nationale agricole dans le cadre de sa politique RSE: parrainage du “Mois de l’école“, transport des écoliers dans les zones rurales, parrainage des écoles primaires par l’amicale du personnel de la BNA (fraîchement constituée), distribution de cartables et de fournitures scolaires et création de la Fondation BNA pour l’Education.
«Il y a une image que nous ne pouvons ignorer, c’est celle d’un ministre de l’Education nationale qui ne “pose” pas sur un podium mais qui est assis là en face de nous pour écouter attentivement nos points de vue quant au rôle que nous pouvons jouer pour l’amélioration des conditions de vie de nos écoliers. Ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays est très révélateur, nous réalisons plus que jamais que la gouvernance appartient à la société civile et aux pouvoirs publics et que les temps des partis sont révolus. Notre souci de la qualité du service public, en tant que tissu associatif, nous incite à aller de l’avant et nous investir de toutes nos forces dans le soutien des causes nobles comme celles-ci», a déclaré, pour sa part, Lotfi Maktouf, président de l’association Al Madanya.
Il a rappelé que son association se préoccupe également d’un environnement sain pour les générations futures. «On oublie que nos activités ne se limitent pas au transport scolaire, nous avons un projet autrement important, celui de Green Tunisia: Nous avons déjà planté 150.000 Eucalyptus à Enfidha. Nous sommes décidés à atteindre un million de pieds dans les prochaines années».
A ce jour, 6.000 élèves sont concernés par le programme Fatma de transport scolaire, ce qui a permis de réduire le taux d’absentéisme et d’abandon scolaire; 1.000 élèves parmi eux sont parrainés par la BNA, le coût de l’opération est de 131.400 DT par année scolaire. Mieux encore, la banque a également consacré aux élèves nécessiteux 100.000 DT sous forme de don, et pour l’année 2015/2016, 107.000 DT ont été réservés à l’équipement, l’aménagement, le terrassement, la maçonnerie et au revêtement sol et mur de 3 écoles primaires à Jendouba et Sidi Bouzid.
L’opération est pilotée par Al Madanya, mais désormais, l’amicale BNA compte bien mettre sa main à la pâte. «14,500 DT par mois offerts par chaque employé de la BNA pour aider un écolier, ce n’est peut-être pas beaucoup mais si seulement 1.000 parmi les 3.000 agents de la BNA adhèrent au programme de parrainage, nous finirons par constituer une belle cagnotte. Nous invitons tous nos collègues à y adhérer. Notre amicale compte aujourd’hui 2.500 adhérents, soit 90% du personnel de la banque. Notre objectif est d’organiser des actions sociales, culturelles et de loisir au profit des employés de la banque, mais nous sommes également décidés à étendre nos activités à l’extérieur de notre environnement immédiat. C’est ce qui explique notre engagement dans l’aménagement et la rénovation des écoles primaires», expliquera de son côté Sameh Ben Jaafar de l’amicale du personnel de la BNA.
Il est quand même édifiant que la BNA, banque publique qui traverse nombre de difficultés, soit plus investie dans les actions citoyennes que des banques privées beaucoup plus nanties qu’elle et disposant de moyens plus substantiels. Espérons qu’elles en prendront de la graine.
A entendre Jaafar Khattech parler, il paraît bien qu’il est décidé à faire de sa banque la locomotive des organismes financiers pour ce qui est de la RSE.
