Un nouveau portail de données sur les ressources hydriques au Proche-Orient et en Afrique du Nord (MENA) a été présenté par la FAO, à l’occasion de la “Semaine mondiale de l’eau“ tenue à Stockholm en Suède, du 23 au 28 août.
Ce nouveau portail, de libre accès, utilisera l’imagerie par satellite pour aider les pays pauvres en eau de cette région à mieux gérer leurs ressources hydriques, lit-on sur le site Web de l’organisation onusienne.
Il s’agit de collecter et analyser les informations par satellite pour améliorer la productivité des terres et de l’eau et renforcer la durabilité des systèmes agricoles.
D’après les experts de la FAO, les images de détection par satellite offriront aux gouvernements des informations presque en temps réel, sur l’utilisation des ressources naturelles pour la croissance des plantes et la production alimentaire dans les régions pauvres en eau.
Les informations seront disponibles pour les pays et utilisateurs qui en auront besoin. “Dans les régions pauvres en eau, les rapports sur la productivité de l’eau font défaut au niveau des pays mais les données que l’on obtiendra, à travers ce nouveau portail, seront déterminantes pour la mise en place de systèmes agricoles durables dans les zones à ressources limitées” ont affirmé ces experts.
La FAO a rappelé qu’actuellement, tous les pays d’Afrique du Nord et du Proche-Orient souffrent de graves pénuries d’eau dont les conséquences se répercutent sur l’agriculture irriguée qui est le plus grand consommateur d’eau dans ces régions.
Et d’ajouter que “cette situation est appelée à s’aggraver car le changement climatique entraîne des sécheresses plus fréquentes et plus longues avec de graves répercussions sur la production alimentaire”.
Actuellement, l’agriculture utilise 70% des eaux douces mobilisées dans le monde. Ce taux atteint jusqu’à 95% des ressources dans plusieurs pays en développement
En 2025, 1,8 milliard de personnes vivront dans des pays ou régions à forte pénurie d’eau et les deux tiers de la population mondiale pourraient connaître des conditions de “stress hydrique”.