“La situation économique en Tunisie est difficile d’autant qu’elle passe par une phase de récession technique”, constate le conseiller auprès du chef du gouvernement chargé de la supervision du Conseil d’analyses économiques, Taoufik Rajhi.
Afin de surmonter cette situation, le Conseil met l’accent sur le rôle important de l’investissement, le parachèvement des projets publics, la réduction des revendications sociales, a-t-il dit dans une déclaration aux médias, vendredi 4 septembre, à l’issue de sa rencontre avec le chef du gouvernement Habib Essid.
Il s’agit également de parvenir à un consensus national concernant les grandes réformes, d’accorder une plus grande importance au secteur de l’énergie et de créer un centre de planification stratégique en Tunisie pour relancer l’économie nationale et faire sortir le pays de «la phase de la récession technique».
Rajhi a expliqué la “récession technique” par La baisse du taux de croissance au cours de deux trimestres successifs. Ainsi, le Produit intérieur brut (PIB) a enregistré au cours du 2ème trimestre 2015 une croissance négatif de 0,7% après une baisse de 0,2% enregistrée au cours du 1er trimestre 2015.
Selon lui, ces données signifient que le pays n’est plus capable de créer la richesse, ce qui provoque automatiquement une régression de l’investissement et la prolifération du chômage. Cependant, la phase de récession économique ne conduit par à la faillite de l’Etat, a-t-il fait savoir.
Quant aux solutions préconisées pour sortir de l’impasse, Rajhi a souligné que l’Etat est appelé à entamer avec courage les grandes réformes et à oeuvrer à réduire les revendications sociales, à promouvoir le tourisme intérieur, et tirer profit de la régression des prix des hydrocarbures à l’échelle internationale.
Le taux de croissance doit s’établir à 0,5% malgré la situation économique difficile qui a marqué les deux premiers trimestres de l’année actuelle, a-t-il prédit.