Le Réseau de l’accord mondial sur la responsabilité sociale des entreprises en Tunisie a été lancé, mardi 8 septembre, à Tunis. Ce réseau a pour objectif de diffuser la culture de la responsabilité sociale (RS) des entreprises en Tunisie après la Révolution et d’insérer l’entreprise dans le circuit du développement.
Le président de l’Institut tunisien pour la responsabilité sociale des entreprises (ITRSE), Sami Marrouki, a fait savoir, dans une déclaration à la presse, en marge d’une conférence internationale sur cette question, qu’il importe à l’entreprise économique de tenir compte des dimensions sociale, économique et environnementale, en tant que fondements essentiels de la RS des entreprises. Selon lui, il est devenu indispensable d’introduire l’entreprise dans le système de la RS pour assurer sa pérennité, à travers l’amélioration du climat social et de la situation économique et environnementale.
Marrouki a ajouté que l’intégration de l’entreprise dans le système de la RS nécessite le respect de certains principes universels inscrits dans les pactes mondiaux et qui portent sur le respect des droits de l’homme, dont notamment le droit au travail, le respect de l’environnement et la lutte contre la corruption dans toutes ses formes.
Il a précisé que le Réseau tunisien pour la RS sociale des entreprises se chargera de contrôler les entreprises adhérentes à ce programme, à travers la publication d’un rapport annuel, mettant en évidence le degré de respect de ces principes par les entreprises. Ce rapport sera ensuite envoyé au secrétaire général des Nations unies et inséré dans un site web de cette institution consacré à la responsabilité sociale.
De son côté, Mohamed Ennaceur, président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), président d’honneur de l’ITRSE, a relevé que ce programme incitera les entreprises à adhérer aux principes des accords internationaux. Selon lui, les entreprises économiques sont appelées, aujourd’hui, à appliquer à la lettre ces principes pour améliorer leur compétitivité.
Quant à la présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui, elle a souligné la nécessité d’introduire la responsabilité sociale de l’entreprise dans les secteurs public et privé, voire dans tous les domaines.
Quelque 50 entreprises ont adhéré à la RS mais cela reste insuffisant à cause du manque de sensibilisation des entreprises aux principes universels et à l’importance de leur adhésion à la responsabilité sociale.
A noter que l’ITRSE, créé en mai 2013, fait partie des associations actives dans le domaine de la promotion de la responsabilité sociale en Tunisie.