Le pourcentage du personnel non qualifié exerçant dans le secteur des soins à base d’eau douce (SPA) en Tunisie est estimé à 78%, selon un rapport sur la première phase de l’étude relative au fonctionnement et aux perspectives de développement de ce secteur.
Intervenant lors de la première réunion du comité de pilotage de cette étude, tenue jeudi à Gammarth, le directeur général de l’office du thermalisme et de l’hydrothérapie (ONTH), Rzig Oueslati a indiqué que les premières conclusions de cette étude attestent que ce secteur échappait à toute réglementation, puisqu’il n’était pas sous la tutelle de l’ONTH.
Le décret loi n°2011-52 du 6 juin 2011 a permis d’élargir le champ d’intervention de l’ONTH en incluant au secteur de l’hydrothérapie, les soins à base d’eau douce, a-t-il précisé, soulignant que c’est le bureau d’étude FICOM (cabinet indépendant d’études et de conseil) qui a été sélectionné pour réaliser cette étude.
A ce propos, le gérant de FICOM, Khaled Baccar a fait savoir que cette étude vise, essentiellement, à mieux connaître le secteur en vue d’identifier les mesures permettant d’améliorer ses performances, de le réguler et de définir une stratégie pour son développement.
La première phase de cette enquête consacrée au diagnostic de ce secteur, a-t-il poursuivi, a permis d’identifier 340 centres de Spa dont 288 spa hôteliers et 52 autres urbains (centres esthétiques, de fitness et de remise en forme…) localisés essentiellement dans le Grand Tunis et les régions côtières.
De son côté, Fathi Tebourbi, membre de FICOM a déploré l’absence d’un cahier des charges régissant l’activité des centres de SPA ainsi que la faible communication sur l’offre et la tarifications des soins dans les centres SPA. Il a, également, noté l’absence de normes au niveau des soins nécessitant selon lui, la supervision d’un personnel qualifié et l’usage de bonnes pratiques en matière d’exploitation et d’entretien des équipements (régulation de la température, entretien des bassins, règles d’hygiène, etc).
Tebourbi a, d’autre part, souligné que ce secteur est générateur d’emplois et de prospérité pour les diplômés issus des instituts spécialisés qui sont nombreux en Tunisie. Notons que la deuxième phase de cette étude sera dédiée à l’amélioration du secteur (ressources humaines, qualité, commercialisation, cadre juridique…). La troisième phase portera sur la mise en place d’une stratégie de développement et d’un plan d’action.