Tourisme : Les hôtels algériens seraient les plus chers au Maghreb

Par : TAP

Dans une interview accordée au site web letempsdz.com, Saïd Boukhelifa, un ancien conseiller au ministère du Tourisme, estime que les hôtels algériens sont les plus chers au Maghreb et parmi les plus chers au niveau du Bassin méditerranéen.

A partir de ce constat, Boukhelifa estime que “c’est un frein au développement du tourisme en faveur des nationaux, ce qui les incite à partir ailleurs pour des tarifs moins chers et pour une qualité de prestation supérieure”. Il se souvient au passage “de cette Algérie des années 70 et 80 qui drainait des touristes du monde entier. A l’époque, au cours des années 1973-1977, nos complexes balnéaires étaient complets chaque été par les arrivées de nombreux charters de touristes suédois, hollandais, suisses, etc. Les hôtels du Sud ne désemplissaient pas durant toute l’année, même en été”.

A la question «On parle depuis 2008 d’un schéma directeur d’aménagement touristique à l’horizon 2030. Où en est le projet?»,Saïd Boukhelifa répond : «C’est une question de volonté politique réelle. Quand je dis réelle, il faudrait que les grands responsables qui travaillent au sein de l’Etat et du gouvernement soient convaincus. Il y a une dizaine de secteurs qui sont concernés, les Transports, l’Intérieur et les collectivités locales, la Culture, etc.».

Et l’expert d’ajouter : « Les responsables des communes et des wilayas doivent être convaincus aussi de l’utilité du tourisme et de son impact sur les plans économique et social. C’est ce qu’on appelle l’intersectorialité et la transversalité. Il ne faudrait pas que cette volonté politique demeure textuelle, il faudrait qu’elle soit factuelle, c’est-à-dire matérialisée dans les faits sur les 48 wilayas…».

Selon lui, «c’était le couronnement de quatre assises régionales où tous les concernés – hôteliers, voyagistes, offices de tourisme, universitaires – ont fait des propositions qui ont servi à l’élaboration d’une feuille de route pour le développement du tourisme. Auparavant, pendant 30 ans, on avait navigué à vue…».