Le projet de lutte contre la vulnérabilité et les risques liés aux changements climatiques dans les zones côtières de la Tunisie a été officiellement lancé, vendredi 11 septembre, par l’Agence de protection et d’aménagement du littoral (APAL) en collaboration avec le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement).
“C’est une suite aux efforts déployés par les pouvoirs publics pour réduire les risques des changements climatiques et protéger les écosystèmes vulnérables dans les zones côtières”, a expliqué la directrice générale de l’APAL, Kaouthar Tliche Aloui, lors d’un atelier de démarrage du projet, organisé à Tunis.
Ce projet, cofinancé par le Fonds spécial pour les changements climatiques et le PNUD (moyennant 5,6 millions de dollars, environ 10,9 MDT), aidera la Tunisie, selon Mme Aloui, à promouvoir des stratégies, des technologies et des options de financement innovantes pour faire face aux risques de changements climatiques et réduire leurs impacts sur les populations et les principaux secteurs socioéconomiques dans les zones côtières les plus vulnérables.
Le projet, a-t-elle souligné, sera exécuté sur le littoral tunisien, en focalisant sur les côtes de Ghar El Melh (gouvernorat de Bizerte) et l’île de Djerba (gouvernorat de Médenine), considérées comme des côtes vulnérables affaiblies par l’érosion marine et les phénomènes de submersion (élévation du niveau de la mer) et de salinisation des terres.
Les actions prévues concernent 22 km de côte, 670 hectares de terres humides et impliqueront 150.000 habitants dans les deux zones précitées.
Selon un responsable du PNUD, les côtes tunisiennes étendues sur environ 1298 kilomètres sont menacées à 40% par les changements climatiques et sont devenues ainsi vulnérables à leurs impacts.
Désormais, il faudrait introduire la composante de l’adaptation aux changements climatiques dans les programmes de protection du littoral, a insisté le responsable du PNUD.
Le projet met l’accent sur trois axes pour la résilience à long terme des zones côtières face aux changements climatiques.
Il s’agit d’améliorer, selon la directrice de l’APAL, la capacité institutionnelle de planification et de réponse à l’accroissement des risques dus aux changements climatiques dans les zones côtières.