Longtemps loin des projecteurs –ou presque-, la Technopole de Borj Cedria (TBC) veut sortir de l’ombre pour mieux montrer ses atouts –qui sont du reste nombreux.
C’est dans ce cadre que la société de gestion de la technopole de TBC, avec à sa tête Mohamed Mansouri, a récemment organisé dans ses locaux une rencontre avec les médias, dont l’objectif essentiel est de présenter les opportunités qu’offre cette technopole qui est une plateforme intégrée pour les opérateurs économiques qui souhaitent développer leurs activités industrielles et de services.
Et en termes d’atouts, la Technopole de Borj Cédria n’en manque pas à même de faciliter une meilleure implantation et un réel épanouissement des start-ups, aussi bien tunisiennes qu’étrangères. Et ce d’autant plus que la TBC se trouve dans un site côtier des plus agréables du pays, à proximité de l’arrière-pays le plus dynamique du pays: le Grand Tunis et le Cap Bon.
Des atouts non négligeables
D’ailleurs, la technopole est à la pointe de la recherche et développement, dans 4 domaines considérés par beaucoup comme très porteurs, en l’occurrence l’énergie, l’eau, la biotechnologie et les matériaux.
Au cours de la rencontre avec les représentants de la presse nationale, M. Mansouri a été annoncé l’organisation, en septembre 2016, de la première édition des “Journées de la R&D“ de la TBC, prévue pour le mois de septembre 2016.
La manifestation pourrait éventuellement se développer et se diversifier au cours des prochaines années à venir tout en s’organisant toujours dans les espaces de la TBC.
Par ailleurs, plusieurs experts et analystes sont d’accord pour souligner que la recherche et développement (R&D) et l’innovation constituent les moteurs de développement économique de tous les pays qui veulent avancer.
C’est pourquoi la Technopole de Borj Cédria a été la première institution de recherche en dehors des facultés. Elle a pu s’imposer dans ce cadre et a été inaugurée en avril 1984.
Créer une osmose l’enseignement et l’innovation
Aujourd’hui la TBC renferme un espace universitaire de plus de 500 étudiants dans des filières de pointe, un espace dédié à la R&D -avec plus de 400 chercheurs dans quatre centres à des priorités nationales- et un espace industriel -composé d’une pépinière d’entreprises…
Dans le nouveau contexte de la Tunisie post-révolution et de l’environnement international qui met en avant la R&D et l’innovation, la TBC entend sensibiliser tous les intervenants (promoteurs, chercheurs, start-up, universitaires, structures professionnelles et d’appui,…) sur son patrimoine et son potentiel en la matière.
Mais ce n’est pas tout, elle veut également rapprocher les thématiques de la R&D qu’elle développe, des préoccupations de son environnement national immédiat (Cap-Bon, Grand Tunis…).
Ceci étant et malgré la bonne volonté de sa direction, la technopole a besoin de soutien de l’Etat, car les technopoles sont un choix politique et volontariste, et donc il doit jouer un rôle central comme initiateur, pourvoyeur, financeur et animateur.
Une force de propositions…
Les technopoles doivent également s’insérer dans une démarche stratégique/vision à long terme, mais aussi sectorielle et territoriale. Il faut qu’il y ait une articulation avec l’urbain fortement basée sur les infrastructures. C’est du reste ce qu’essaie de faire la TBC.
Selon un document qui nous a été distribué, il est indiqué que la technopole ambitionne de créer et entretenir une dynamique soutenue et continue en faveur de la R&D et de l’innovation industrielles centrées sur le patrimoine et sur le potentiel de la TBC.
En un mot, elle veut devenir une force de propositions et d’idées permettant à la communauté des industriels et des chercheurs de proposer aux pouvoirs publics, via la TBC, des projets d’amélioration, voire de nouvelles orientations et même des projets de loi dans ce cadre, celui de la R&D et de l’innovation industrielles..