Les transporteurs tunisiens continuent de transporter les produits périssables à bord d’engins, où les températures dépassent, dans la plupart des cas, les 7 degrés, alors que l’accord ATP exige des engins isothermes, dont les températures sont inférieures à 7 degrés. Pourtant, la Tunisie a signé en 2007 l’accord de l’ONU relatif aux transports internationaux de denrées périssables et aux engins spéciaux à utiliser pour ces transports (ATP).
«L’adhésion aux normes nationales et internationales dans le domaine du transport des produits périssables reste encore volontaire en Tunisie», a fait remarquer la directrice générale du Centre technique des industries mécaniques et électriques (CETIME), Soufia Bahri.
Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge d’un séminaire sur l’accord ATP, tenu mercredi 16 septembre à Tunis, Bahri a souligné que la vocation facultative des normes nationales et internationales, aura un coût sur l’environnement, le transport et la qualité des produits tunisiens destinés à l’exportation.
Actuellement, la Tunisie compte environ 10 mille engins de transport de denrées périssables, sous “température dirigée” dont près de 40% seulement sont isothermes.
Selon la DG du CETIME, il y a encore des engins frigorifiques qui sont déclassées en Europe, mais qui circulent librement en Tunisie, sans être soumis au contrôle à l’import des marchandises. Pis encore, les caisses frigorifiques datent de plus de 12 ans et ne sont pas isothermes, provoquant ainsi la rupture de la chaîne du froid.
D’après la responsable, actuellement 7 entreprises fabriquent des caisses frigorifiques, mais seuls, certains fabricants se conforment aux exigences de l’accord ATP.
“Le CETIME étant partie prenante des structures concernées par l’application de l’accord ATP, nous voulons aujourd’hui que le transport des produits périssables (les denrées surgelées et congelées, les crèmes glacées, les poissons congelés, le lait pasteurisé, les viandes rouges et les fruits et légumes frais) soit réglementé conformément aux dispositions de l’accord ATP”, a- t-elle affirmé.