La Commission européenne (CE) a adopté, jeudi 17 septembre, une proposition législative offrant, temporairement, un accès additionnel à l’huile d’olive tunisienne sur le marché de l’UE, à raison de 35.000 tonnes, jusqu’à fin 2017, a annoncé l’UE sur son site Internet.
Ce quota tarifaire unilatéral exempté de droits de douane s’ajoute aux 56.700 tonnes existantes au titre de l’Accord d’association EU-Tunisie. “La Commission européenne répond, aujourd’hui, à son engagement de soutenir le gouvernement de la Tunisie et ses citoyens, afin d’approfondir la relation entre l’UE et la Tunisie et de protéger l’économie tunisienne suite aux récentes attaques terroristes”, lit-on sur le site de l’UE. Le contingent sera disponible pour une période de deux ans, à partir du 1er janvier 2016 jusqu’au 31 décembre 2017 et sera ouvert, une fois que le contingent annuel existant de 56.700 tonnes à droit nul, inscrit dans l’Accord d’association UE-Tunisie, sera épuisé.
“Grâce à l’initiative, d’aujourd’hui, les exportations tunisiennes d’huile d’olive vers l’UE pourront augmenter, apportant un avantage économique à court terme dont la Tunisie a grandement besoin”.
La mesure a été conçue en prenant compte de son impact sur le secteur européen de l’huile d’olive, a indiqué l’UE. “Avec cette proposition, l’UE remplit sa promesse de continuer à aider la Tunisie avec des actions concrètes de court terme”, a souligné la même source, affirmant que cette proposition sera transmise au Conseil et au Parlement européen pour examen et adoption formelle avant son entrée en vigueur.
Pour rappel, les relations commerciales entre l’UE et la Tunisie sont régies par l’accord d’association euro-méditerranéen, signé en 1995, qui prévoit un contingent tarifaire annuel à droit nul de 56 700 tonnes. L’accord a jeté les bases pour la création d’une zone de libre- échange, y compris une libéralisation progressive de l’agriculture.
La Tunisie et l’UE vont commencer, en octobre 2015, les négociations pour l’établissement d’un accord de libre- échange complet et approfondi (ALECA) qui prévoit aussi la poursuite de la libéralisation réciproque du commerce agricole.