A quelques jours de la la tenue du Sommet des Nations unies sur le développement durable, du 25 au 27 septembre, au siège de l’ONU à New York, l’Association tunisienne de la santé de la reproduction en collaboration (ATSR) avec le centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (CAWTAR) ont annoncé lundi le lancement d’une campagne de plaidoyer et de sensibilisation au nouveau programme de développement durable pour la période 2015-2030 qui sera adopté officiellement au Sommet des Nations unies.
Lors d’un atelier de travail organisé à Tunis, Tarek Ghedira, président de l’ATSR a indiqué que le groupe de travail, formé à l’initiative de l’ATSR, est composé de représentants d’associations de la société civile, de structures publiques, d’agences onusiennes et de journalistes.
“L’objectif étant de mener une campagne de plaidoyer et de sensibilisation au nouveau programme de développement durable pour la période 2015-2030 qui répond aux attentes de la Tunisie en cette période marquée par le démarrage de l’élaboration du plan quinquennal de développement économique et social de 2016- 2020”, a-t-il expliqué.
L’intervenant a signalé que la réalisation des objectifs de développement durable contribuera à l’amélioration des conditions de vie des citoyens à tous les niveaux. Il a, dans ce contexte, souligné l’importance de conjuguer les efforts de toutes les parties et composantes de la société civile pour faire connaître aux citoyens l’intérêt de ces objectifs de développement de durable.
Pour sa part, Ahmed Abdennadher, expert en population et développement, souligne que le nouveau programme de développement durable pour la période 2015-2030 comporte 17 objectifs et 169 cibles, et représente le fruit d’une action collective de la communauté internationale et des gouvernements visant à promouvoir la prospérité et le bien être pour tous d’ici 15 ans.
“Parmi ces objectifs: éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et la faim, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable, permettre à tous de vivre en bonne santé, promouvoir le bien-être de tous à tout âge, assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, parvenir à l’égalité des sexes, garantir l’accès de tous à l’eau et aux services énergétiques fiables durables et modernes, promouvoir une croissance économique soutenue et un travail décent pour tous, bâtir une infrastructure résiliente, réduire les inégalités, établir des modes de consommation et de production durables et lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions”, a-t-il fait savoir.
L’expert a, en outre, signalé qu’il convient également de parachever les objectifs de développement durable du millénaire (2000-2015) dont certains n’ont pas été totalement atteints par la Tunisie tels que l’élimination de la pauvreté, l’augmentation du taux de chômage notamment chez les jeunes, les inégalités entre les sexes à tous les niveaux (social, professionnel et politique) outre les disparités sociales et régionales.
Il a fait remarquer qu’après l’adoption du nouveau programme de développement durable 2015-2030 au Sommet des Nations unies, auquel participera le chef du gouvernement Habib Essid, les pays signataires s’engageront à le mettre en oeuvre. “Son application fera l’objet d’un suivi et d’une évaluation”, a-t-il dit. L’atelier de travail, auquel prennent part des représentants d’associations, de structures publiques et des experts devra aboutir à un plan d’action de plaidoyer au programme de développement durable.