L’économie verte sera partie intégrante du Plan de développement stratégique 2016-2020. C’est ce qu’affirme le ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Zakaria Hamad.
Il s’agit d’assurer 12% des besoins du pays en électricité en 2020, à travers les énergies renouvelables, a-t-il précisé lors d’une séance de travail consacrée à la présentation du programme d’action de la Commission de développement industriel, des mines et de la maîtrise de l’énergie.
Rationalisation de la consommation de l’énergie
Selon la note d’orientation du prochain Plan de développement, la promotion de l’économie verte est fondée sur la rationalisation de la consommation de l’énergie et le développement du tissu industriel dans les secteurs verts.
Quant à la stratégie du secteur de l’industrie de l’énergie et des mines, elle s’articule sur le développement de sa compétitivité et de la valeur ajoutée des activités manufacturières ainsi que le renforcement du contenu technologique des exportations du secteur.
Les stratégies préparées par le ministère portent sur des secteurs porteurs, sachant qu’un conseil ministériel a approuvé, le 15 septembre 2015, une stratégie relative à l’industrie des composantes d’avions en attendant le secteur pharmaceutique.
Concernant le secteur de l’énergie, il s’agit d’assurer l’approvisionnement en énergie au cours des cinq prochaines années en se basant sur les ressources nationales en hydrocarbures tout en renforçant les activités de prospection et en clarifiant la vision et les objectifs concernant le gaz de schiste.
Réalisation du projet Nawara à Tataouine
Il s’agit également d’utiliser les produits pétroliers raffinés et d’étudier la possibilité de réaliser une deuxième raffinerie pour résoudre la problématique de stockage des hydrocarbures, outre l’adoption du mix énergétique et la réduction de la densité énergétique de 3% annuellement.
A cet égard, la production nationale en électricité va augmenter de 25% au cours de l’année 2017, avec l’avancement de la réalisation du projet Nawara à Tataouine dont les coûts s’élèvent à 2,2 milliards de dinars et qui s’étend sur 370 km jusqu’à Gabès.
Hamad a mis l’accent sur la nécessité de développer le cadre législatif et la gouvernance dans le secteur minier et le développement de l’investissement à travers des méga-projets structurés notamment dans le domaine de l’infrastructure.
Concernant le secteur des mines, la note d’orientation du Plan de développement 2016/2020 prévoit l’augmentation de la capacité de production tout en garantissant sa durabilité.
Les prévisions tablent sur une production nationale des phosphates, de près de 400.000 tonnes, au cours du mois de septembre 2015. Cette production pourra atteindre 3,5 millions tonnes pour l’année 2015, selon Hamad.
Le ministre a fait savoir que 3 sous-commissions seront créées dans le cadre de la Commission de développement industriel, des mines et de maîtrise de l’énergie. Ces structures présenteront, leurs travaux vers la fin du mois d’octobre 2015.
Quant aux approches financières, elles seront présentées à la fin du mois de novembre, tandis que la présentation de la mouture du Plan de développement et la consultation nationale est programmée pour la fin de mois de décembre 2015.
Des représentants des ministères de l’Agriculture, des Finances, du Développement, du Commerce et de l’Equipement, mais également des partis politiques, des professionnels et des organisations patronales (CONECT et UTICA) et de l’UGTT ont pris part à cette réunion.
